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Grand Angle

Essaouira : Un navire vieux de 200 ans fait parler l’Histoire

Les débris d’un navire archéologique ont été retrouvés récemment au niveau de la plage d’Essaouira. Un ensemble de poutres et de morceaux en bois rattachés au cargo ont également été découverts.

(avec MAP)
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Photo d'illustration. / DR
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La découverte des débris d’un navire archéologique, dont l’âge remonterait au XVIIIe ou au XIXe siècle, a eu lieu récemment au niveau de la plage d’Essaouira, selon un communiqué du département de la Culture relevant du ministère de la Culture et de la communication, relayé par la MAP.

«A la lumière des résultats préliminaires, il a été constaté qu’il s’agit des débris d’un navire dont l’âge remonterait à la période comprise entre le 18e et le 19e siècle et ce, en attendant d’effectuer les recherches et analyses empiriques complémentaires pour pouvoir identifier avec exactitude l’âge du navire en question», précise-t-on de même source.

Cette découverte archéologique s’est produite lors du changement récent survenu sur la morphologie de la plage, lié au projet d’extension du port de la ville d’Essaouira. Ce changement morphologique a eu pour effet d’accélérer l’érosion, en raison des changements de courants d’eau et de dépôts de sable ayant permis de découvrir les débris du navire.

Une longueur estimée à 26,5 m

La direction régionale de la culture de Marrakech-Safi a procédé le 6 octobre à l’établissement d’un constat préliminaire en coordination avec la direction provinciale de la Culture et la Conservation de la médina d’Essaouira, en présence de représentants des autorités locales, de la gendarmerie royale et de la protection civile.

L’opération de plongée effectuée à cet effet, en compagnie d’éléments de la protection civile, a notamment permis de constater, lors de la marée basse, l’existence d’un ensemble de poutres et de morceaux en bois qui constituaient la base du navire sur une longueur estimée à 26,5 m, dont certaines parties seraient incendiées, avec à leur proximité un canon métallique oxydé.

Le ministère de la Culture et de la Communication se penche actuellement sur la réalisation dès que possible de «fouilles de sauvetage» afin d’identifier le contexte général ayant permis de découvrir l’existence de cette épave. Des fouilles archéologiques seront effectuées dans les deux mois à venir au niveau de la zone limitrophe de l’Ile de Mogador. L’objectif est de s’assurer de l’éventuelle découverte de débris archéologiques similaires.

Un bateau britannique datant de 1918

Cette découverte n’est pas sans rappeler celle de l’épave d’un bateau à vapeur anglais, le «Baynyassa SS», au large de la plage de Sidi Toual (à 15 kilomètres d’Agadir), en décembre 2014. C’est le plongeur professionnel Saïd Ait Bâaziz, à qui l’on doit la découverte d’un navire portugais en 2013, qui avait repéré, un an auparavant, les vestiges avec l’aide de deux jeunes de la région.

L’équipe scientifique avait pu mettre la main sur des portes, des pièces du moteur, des grandes barres de fer et des composants de la coque. Les premiers prélèvements avaient laissé entendre qu’il s’agissait d’un bateau devant effectuer une traversée transatlantique entre le port de Santos (Brésil) et Gibraltar, durant la fin de l’été 1918. Le cargo avait toutefois changé d’itinéraire de navigation vers les côtes d’Agadir à cause d’une panne technique.

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