Le groupe Podemos au Parlement andalou a déposé une proposition dénonçant les condamnations prononcées le 26 juin à l’encontre de 53 membres du Hirak du Rif. Des verdicts qu’il a qualifiés d’«extrêmement injustes», indique l’agence Europa Press.
Les camarades de Pablo Iglesias ont par ailleurs exhorté le gouvernement autonome en Andalousie et l’exécutif central de Pedro Sanchez à réclamer «aux autorités marocaines de mener des investigations, notamment sur les dénonciations de tortures menées par des personnes détenues, et de mettre à la disposition de la justice les personnes responsables de ces possibles abus, ainsi que d’apporter convenablement réparation aux victimes», rapporte la même source.
Le texte demande également «la libération immédiate des 53 activistes condamnés et les autres activistes du Hirak emprisonnés».
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De plus, la proposition a suggéré auprès du gouvernement andalou, présidée par la socialiste Susana Diaz, de mettre en place une «commission de travail» composée de tous les groupes parlementaires. Sa mission consisterait en «la rédaction d’un rapport d’évaluation de l’impact des programmes et projets de coopération menés par l’administration autonome de développement, durant les dix dernières années dans les provinces d’Al Hoceima et de Nador», rapporte Europa Press.
Le groupe parlementaire de Podemos a exigé que l’évaluation porte sur «le niveau de la co-responsabilité des autorités marocaines quant à la réalisation de ces objectifs».
Une fois l’initiative approuvée, le rapport en question devrait être élaboré dans un délai de six mois et ses conclusions présentées au Parlement andalou. En attendant, Podemos a demandé au gouvernement autonome de «suspendre provisoirement de nouvelles actions de coopérations directes réalisées conjointement avec l’administration marocaine dans les provinces d’Al Hoceima et Nador».
Enfin, la proposition n’a pas manqué d’aborder un volet historique, soulignant les liens unissant «le peuple andalou et les peuples voisins du Maroc, tout particulièrement le peuple rifain frère». Et d’ajouter que «l’Andalousie ne pourrait ignorer la persécution du mouvement populaire rifain, considéré comme un mouvement civique pacifique et animé de principes de justice sociale et de développement démocratique, qui aspire légitimement au développement de son territoire dans les provinces de Nador et d’Al Hoceima».