Menu

Grand Angle

Maroc-Algérie : Sonatrach met fin à la polémique autour du gazoduc Maghreb-Europe

C’est lors d’une conférence de presse organisée ce lundi en Algérie qu’Abdelmoumen Ould Kaddour a mis fin à une polémique ayant durant depuis plus d’un mois. L’Algérie ne compte pas, selon lui, abandonner son gazoduc la reliant à l’Espagne via le Maroc.

Publié
Photo d’illustration. / Ph. DR.
Temps de lecture: 2'

Depuis plusieurs semaines, des rumeurs sur l’abandon du gazoduc Maghreb Europe au profit de celui reliant directement l’Algérie à l’Espagne dès 2021 sont devenues de plus en plus persistantes. Lancées pour la première fois par des médias algériens, elles ont été reprises même au Maroc et ailleurs. Des rumeurs démenties ce lundi par le Président-directeur général de l’entreprise algérienne publique, Sonatrach.

Sonatrach souhaite même augmenter ses exportations

«Il n’y a pas de raisons qui pousseront l’Algérie à arrêter l’exportation de son gaz via le Maroc», a-t-il dit, affirmant que l’entreprise publique souhaite augmenter ses exportations, notamment via un nouveau gazoduc.

Cité par la version arabophone de TSA-Algérie, Abdelmoumen Ould Kaddour a critiqué le traitement médiatique de l’annonce faite par Sonatrach pour le lancement des travaux de réalisation de l’extension du gazoduc d’El Aricha. «La rumeur sur l’éventuelle fermeture du gazoduc passant par le Maroc a commencé à partir d’un article publié par un média algérien avant d’être repris par des médias au Maroc», dénonce-t-il, avant de critiquer le Maroc. «Sonatrach ne reçoit pas de leçons du royaume qui doit s’occuper de ses propres problèmes. Les Marocains sont libres d’arrêter le gazoduc», a-t-il déclaré comme le rapporte le journal algérien Al Bilad. Ce dernier précise que le PDG de Sonatrach a affirmé qu’une éventuelle fermeture «serait bénéfique pour l’Algérie».

Les déclarations d’Abdelmoumen Ould Kaddour mettent fin à cette polémique, même s’il n’est pas le seul à avoir démenti les rumeurs.

Le renouvellement du contrat n’est pas écarté

Jeudi dernier, dans une déclaration accordée au 360, le ministre de l’Energie, des mines et du développement durable a déclaré que «le gazoduc algérien qui passe par le Maroc ne sera pas fermé». «Ce n’est qu’une fausse information. L’Espagne, le Maroc et l’Algérie ont besoin de coopération dans ce secteur», a expliqué Aziz Rebbah, sans écarter le renouvellement, fin 2021, du contrat liant le Maroc et l’Algérie.

Jusqu’au dimanche 23 septembre, plusieurs médias algériens continuaient de relayer l’information d’une éventuelle fermeture du gazoduc Maghreb-Europe. Le dernier en date étant Echorouk Online et qui met en lien «le déficit de la trésorerie du royaume», la fermeture du gazoduc ainsi que le différend du Sahara occidental.

Le gazoduc Maghreb-Europe, appelé aussi gazoduc Pedro Duran Farell et long d’environ 1 300 km, part de Hassi R’mel en Algérie pour rejoindre Cordoue en Espagne en traversant le Maroc et le détroit de Gibraltar. Il est entré en service le 1er novembre 1996 avec une capacité de transport initiale de 8,5 milliards m3/an (13,5 milliards m3/an depuis 2005). Le royaume bénéficie d’une redevance annuelle de 0,5 milliard de mètres cubes en guise de droits de passage du gaz algérien. Du gaz qui devait alimenter de deux centrales électriques de l’Office national de l'électricité (ONE), à savoir celle de Aïn Béni Mathar et celle de Tahaddart (385 MW).

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com