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Grand Angle

Fatima Zahra Lamnouni : «Croire à son projet entrepreneurial pour que le client y croit»

Cette jeune femme n’a pas voulu passer par la case salariat lors de son retour au Maroc, après ses études en France. Elle s’est directement lancée dans l’entreprenariat et gère aujourd’hui huit salariés.

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Fatima Zahra Lamnouni n’a pas voulu passer par la case salariat lors de son retour au Maroc, après ses études en France. / DR
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Vingt-cinq ans et déjà une entreprise de huit salariés. Fatima Zahra Lamnouni fait sans conteste partie de ces jeunes entrepreneurs marocains pour qui la création d’entreprise n’est plus un secret. En 2016, elle a créé MFI Multi Services, une société de services basée à El Jadida qui propose des prestations de gardiennage, d’aménagement intérieur (décoration, finition, architecture) et extérieur, de sécurité et de nettoyage.

«On travaille avec des produits chimiques mais on essaie aussi d’utiliser des nettoyants écologiques, respectueux de l’environnement. De plus, j’ai formé mes salariés afin que nos équipes soient opérationnelles et qu’on puisse les envoyer dans tout le Maroc lorsqu’une entreprise fait appel à nous», se targue Fatima Zahra Lamnouni.

Avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale lors de son retour au Maroc en 2016, cette jeune femme a étudié le commerce en France, à Charleville-Mézières puis à Reims. Quelques stages professionnels plus tard, elle décide de regagner son Maroc natal pour lancer sa société. «Je l’ai créée dès que je suis revenue. Je ne voulais pas passer par la case salariat», nous dit-elle. «Pour moi, le salariat est synonyme de routine. Et puis, le marché du travail étant saturé, ça ne donne pas très envie de postuler en entreprise», ajoute-t-elle.

«Nuit blanches»

L’entreprenariat, Fatima Zahra Lamnouni l’a tout de suite perçu comme «un challenge, un défi à relever». «La création d’entreprise, c’est l’avenir. Des modules spécialement dédiés sont même enseignés dans certaines universités. La concurrence est stimulante car il faut constamment innover, trouver de nouvelles solutions», observe-t-elle.

Bien sûr, la difficulté première a été de faire connaître sa société et de «séduire les clients». Les six premiers mois, ponctués de «nombreuses nuits blanches», n’ont pas été de tout repos. Fatima Zahra Lamnouni ne compte plus les heures de travail passées à peaufiner sa société, réaliser les études de marché et se faire connaître : «Créer sa société, faire les démarches administratives, ça, c’est facile ; c’est après que vient le plus dur. Quand on n’a pas d’expérience et qu’on ne s’est pas encore fait un nom, il est difficile de convaincre les entreprises de travailler avec nous. D’autant que la concurrence est rude», dit-elle.

Et d’ajouter : «Heureusement, je travaille avec un associé qui s’occupe des partenariats et des grands marchés. Et il s’en occupe bien, justement : j’arrive aujourd’hui à vivre de mon entreprise, je paye les charges sociales. Bref, je suis en règle.» «La première année en revanche, je n’ai rien gagné», prévient-elle toutefois.

Les démarches administratives ont quant à elles été beaucoup plus simples. «En 15 jours et avec seulement 3 000 dirhams, j’avais créé mon entreprise !», s’enthousiasme Fatima Zahra Lamnouni.

Surtout, la jeune femme se fend d’un conseil aux futurs (jeunes) entrepreneurs, indispensable dans le monde de l’entreprenariat : «Il faut croire en ton produit, en ce que tu vends : si toi-même déjà tu doutes de la crédibilité de ton projet, le client potentiel n’y croira pas non plus.» Autre conseil : «Ne pas se décourager. Sur vingt clients potentiels, tu peux n’en avoir qu’un seul ou deux qui te répondra, mais il faut persévérer.»

Preuve en est que l’aventure entrepreneuriale ne l’a toutefois pas découragée, au contraire, Fatima Zahra Lamnouni envisage à terme de pouvoir «faire tourner [sa] société sans [elle]». Le tout dans l’optique de créer une deuxième entreprise.

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