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Marge sur le lait frais au Maroc : El Khalfi vs. Centrale Danone

Publié
Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement. / Ph. DR
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Mercredi, la filiale marocaine du groupe français Danone a officiellement annoncé les nouveaux prix pour certains de ses produits, plus de quatre mois après le début d’une campagne de boycott ciblant Centrale Danone, Sidi Ali et Afriquia.

Centrale Danone a ainsi annoncé la révision du prix de son lait frais, tout en affirmant via le président-directeur général de sa société-mère, Emmanuel Faber, qu’elle supportera seule le nouveau prix du lait frais. Désormais, Centrale Danone vendra le lait frais au «prix coûtant», c’est-à-dire que l’entreprise renoncera à ses marges, tout en maintenant le prix d’achat et en veillant à la qualité de cette denrée essentielle pour les Marocains.

Toutefois, l’annonce de Centrale Danone soulève plusieurs interrogations. Si le prix du lait frais passe de 3,50 à 3,20 dirhams, cela veut dire que la filiale marocaine du groupe français réalisait des marges de bénéfice de l’ordre de 0,30 dirhams pour chaque demi-litre de lait contenu dans le packaging en carton. Centrale Danone gagnait donc, par déduction, près de à 0,60 dirhams par litre de lait frais pasteurisé vendu aux consommateurs, soit 60 centimes. Mais ce chiffre reste très différent de celui annoncé par le gouvernement, plusieurs semaines après le début de la campagne de boycott.

Jeudi 10 mai, soit plus de 20 jours après le lancement de ladite campagne, l’exécutif de Saâdeddine El Othmani avait rompu le silence, en choisissant de défendre Centrale Danone. Intervenant lors de la conférence de presse après du Conseil du gouvernement, Mustapha El Khalfi affirmait que «la marge de bénéfice de la société en question (Centrale Danone) est raisonnable et ne dépasse pas 20 centimes par litre».

Article modifié le 2018/09/07 à 00h20

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