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La diaspora marocaine bientôt surveillée pour prévenir les cas de radicalisation

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Abdelhak Khiame, directeur du BCIJ, souhaite accéder aux bases de données de l’Office européen de police pour lutter contre le terrorisme. / DR
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Le Maroc va placer sous surveillance sa nombreuse diaspora en Europe en coordination avec les services de police européens, au vu des nombreux cas de radicalisation qui ont été recensés parmi les jeunes d’origine marocaine, a indiqué le directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiame.

Dans un entretien à l’agence de presse espagnole EFE, près d’un an après les attentats de Barcelone et Cambrils (16 morts et 150 blessés), les 17 et 18 août 2017, le responsable a souligné la nécessité, pour le Maroc, d’accéder aux bases de données de l’Office européen de police (Europol) en tant que membre de plein droit. Par cette demande, le BCIJ souhaite avoir un accès direct aux données relatives aux jeunes d’origine marocaine qui risquent de se radicaliser, dont beaucoup sont binationaux.

«Nous avons mis en place une nouvelle stratégie pour surveiller les Marocains qui vivent à l’étranger, et avons de fait appel à nos homologues occidentaux à partager avec nous les données dont ils disposent», ajoute Abdelhak Khiame.

Ce dernier estime que l’un des principaux enseignements à tirer des attentats de Catalogne, dont les assaillants étaient Marocains, est la nécessité de renforcer l’échange permanent d’informations entre les différents services de renseignement. «Nous devons tirer les leçons de cas comme celui-ci. Les services de sécurité espagnols doivent recenser tous les Marocains présents leur territoire et communiquer avec nous s’ils ont des soupçons sur l’un d’entre eux», a-t-il déclaré.

Pour rappel, début août, l’eurodéputée française Rachida Dati a appelé la Commission européenne à entamer le processus de négociations pour la signature d’un accord de coopération en matière d’échange de données entre le Maroc et Europol. Elle a souligné qu’il était «indispensable qu’Europol et le Maroc coopèrent étroitement dans ces domaines, notamment par des échanges de données, y compris à caractère personnel, lors d’enquêtes terroristes transfrontières».

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