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Grand Angle

Indice de performance logistique : Le Maroc dégringole

D’après l’édition 2018 de l’indice de performance logistique, élaboré tous les deux ans par la Banque mondiale, le secteur de la logistique au Maroc est largement dépassé par les autres pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

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Le Maroc se classe à la 109e position et dégringole ainsi de 23 places par rapport à l’édition précédente. / DR
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La Banque mondiale a publié mardi 24 juillet son indice de performance logistique (IPL) dans le cadre de l’édition 2018 de son sixième rapport bisannuel «Connecting to Compete». Au total, 160 pays sont passés au crible à travers six indicateurs : la douane, les infrastructures, les livraisons internationales, la qualité des services logistiques, la rapidité d’envoi, le suivi et la traçabilité.

Le Maroc se classe à la 109e position, avec une note de 2,54 sur 5 (la plus élevée représentant la meilleure performance), derrière le Kazakhstan (108e) et devant le Nigéria (110e). Un flop pour le royaume, qui dégringole de 23 places par rapport à l’édition précédente.

A l’échelle de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), le royaume arrive en 13e position sur 18 pays, ceux du Golfe occupant principalement les premiers rangs : les Emirats arabes unis (11e), le Qatar (30e) et Israël (37e) occupent respectivement la première, deuxième et troisième place, suivis par le sultanat d’Oman (43e), l’Arabie saoudite (55e), Bahreïn (59e) et le Koweït (63e). Viennent ensuite l’Iran (64e), l’Egypte (67e), le Liban (79e) et la Jordanie (84e), puis les trois principales puissances du Maghreb, à savoir la Tunisie (105e), le Maroc (109e) et l’Algérie (117e). Enfin, la Syrie (138e), le Yémen (140e), l’Irak (147e) et la Libye (154e) ferment la marche.

Parmi les critères d’évaluation retenus par la Banque mondiale, le Maroc se classe à la 93e place en termes d’infrastructures, avec une note de 2,43, et écope de la 115e position dans la catégorie des douanes (2,33). Le royaume est 114e en termes de rapidité d’envoi (2,88) ; 112e sur le front du suivi et de la traçabilité (2,51) ; 103e pour les livraisons internationales (2,58) ; 101e pour la qualité des services logistiques (2,49) et 93e pour les infrastructures (2,43).

Promouvoir une loi-cadre pour clarifier l’état de la logistique

De plus en plus de pays, en particulier les économies émergentes, perçoivent la logistique comme un secteur de l’économie qui nécessite des politiques cohérentes qui aillent au-delà des traditionnels secteurs logistiques, soulignent les auteurs du rapport. Les précédentes éditions de l’indice de performance logistique ont fait référence à de nombreux pays ayant mis en place des stratégies nationales ou des organisations dédiées à faire progresser la logistique, comme le Canada, la Chine, la France, l’Indonésie, le Maroc, les Pays-Bas et la Thaïlande.

Un autre point concerne le statut juridique et réglementaire de la logistique en tant que secteur de l’économie. Si des règles logistiques très spécifiques s’appliquent aux services, aux mouvements de marchandises, aux installations et aux actifs, les transports traditionnels, le commerce ainsi que les dispositions urbaines et fiscales considèrent rarement la logistique comme une activité ou un service. De nombreux pays dotés de secteurs logistiques modernes émergents font la promotion d’une loi-cadre pour clarifier l’état de la logistique et améliorer la cohérence avec d’autres domaines réglementaires, dont la Grèce et le Maroc.

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