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Grand Angle

Huelva Gate : De nouvelles mesures destinées à protéger les saisonnières

En Espagne, l’association agraire des jeunes agriculteurs (ASAJA) et les Commissions ouvrières (CCOO) ont signé mardi un accord visant à inclure des protocoles pour protéger les femmes saisonnières dans les champs agricoles. Une convention motivée par le Huelva Gate.

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Photo d'illustration. / hortitecnews
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A Huelva, en attendant que les plaintes déposées par des saisonnières marocaines pour notamment du harcèlement sexuel présumé, les syndicats s’activent en Espagne. Mardi, les Commissions ouvrières (CCOO), confédération syndicale espagnole, a signé un accord avec l’association agraire des jeunes agriculteurs (La Asociación Agraria Jóvenes Agricultores, ASAJA – Huelva), rapporte le média espagnol La Mar de Onuba.

Ce dernier cite notamment le communiqué publié par Asaja, qui réunit des producteurs, des éleveurs et des agriculteurs espagnols. La convention, elle, vise à inclure dans la Convention collective réunissant les producteurs et le syndicat, des «protocoles sur l’égalité et le harcèlement afin de protéger et défendre les femmes dans les champs agricoles».

Une décision prise «compte tenu en particulier du fait que les femmes sont majoritairement présentes dans certaines agricultures», expliquent les deux parties. Le média espagnol indique que les signataires ont «compris et partagé depuis le début des négociations, la nécessité d'articuler des mécanismes pour aider à éviter des situations d'impuissance» de ces femmes.  Les nouvelles mesures visent à inclure de «l’équilibre et de l’équité entre tous les travailleurs quels que soient leur sexe et même leur origine ou leur âge, entre autres», poursuit-on de même source.

Formations, médiateurs et suivi de proximité pour les saisonnières

Celle-ci rappelle que des «protocoles pour les cas de harcèlement font partie des accords conclus, le 13 juin dernier, entre Asaja, d’autres organismes comme l’UGT (Union générale des travailleurs, ndlr) et CCOO et plusieurs ONG». «Cela est intervenu suite de la controverse et les cas d'abus sexuels, de harcèlement et les violations des conditions d’accord ayant surtout touché des saisonnières marocaines».

Ces accords prévoient aussi «une formation en matière de genre pour tous ceux qui sont responsables des saisonnières (…) et des informations détaillées dans les langues respectives des travailleuses temporaires, en plus d’un manuel de bonnes pratiques pour un travail sans incidents». Les syndicats et l’association des agriculteurs avaient aussi convenu de recruter des médiateurs, et d’effectuer un suivi de proximité de la situation des saisonnières.

L’Asaja rappelle aussi que ces accords sont le fuit d’une «négociation libre et exclusive entre les employeurs et les syndicats représentés dans le secteur et sont couverts par les règles régissant la primauté du droit» en Espagne.

Il semblerait donc que l’éclatement de l’affaire des saisonnières marocaines a porté ses fruits et que certains employeurs espagnols sont décidés à mettre en place des mécanismes afin de protéger les Dames de fraises au moment où, au Maroc, il y a eu plusieurs tentatives pour étouffer le scandale.

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