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Grand Angle

Incendie de Grenfell : La piste d'homicide involontaire envisageable par la police ?

La police britannique dit qu'elle pourrait considérer des accusations d'homicide involontaire au moment où ses détectives mènent toujours une enquête sur les circonstances ayant entouré l'incendie de Grenfell. Plusieurs ressortissants marocains ont perdu la vie dans le drame ayant fait 72 victimes.

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Plusieurs ressortissants marocains ont perdu la vie dans le drame ayant fait 72 personnes. / Ph. Natalie Oxford - Twitter
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En Grande-Bretagne, les deux enquêtes menées par les autorités sur l’incendie, en juin 2017, dans la Grenfell Tower se poursuivent. Ce jeudi, le média britannique The Independent a révélé certaines informations sur l’enquête menée par la police britannique sur l’incident ayant coûté la vie à 72 personnes, dont plusieurs Marocains.

La police dit aujourd’hui qu’elle envisage la possibilité de considérer que le drame ait connu certaines infractions dont l’homicide involontaire, résultant d’une «négligence grave» et de «violation des lois sur la santé et la sécurité des citoyens». Elle annonce aussi que «trois entretiens» sont toujours menés pour déterminer l’implication des policiers londoniens.

Aucune arrestation n'a eu lieu en rapport avec l'incendie pour l’instant, informe The Independent, qui rappelle qu’une autre enquête publique, initiée par la Première ministre britannique Theresa May l'année dernière, est toujours en cours. Dans un communiqué publié par les autorités policières, celles-ci indiquent que «l'année dernière, la police et les experts ont travaillé sans relâche pour s'assurer que tous les aspects de l'examen physique de la tour Grenfell soient conformes aux normes les plus élevées». La même source annonce aussi que l’enquête qu’elle mène serait «presque terminée» ou pourrait s’achever en août.

Des survivants de l’incendie pas encore relogés

Mais alors que l'enquête de la police et celle des autorités de Londres se poursuivent, de nouveaux éléments liés à l'incendie ont été révélés. Plus d'un an après la tragédie, le ministre britannique d'Etat chargé des Affaires générales a reconnu mercredi que des «erreurs ont été commises» lors du relogement des victimes touchées par l'incendie. «Oui, nous avons tous commis des erreurs, mais je pense que j'ai regardé des êtres humains au travail, en leur demandant de jouer des rôles auxquels ils ne sont pas habitués dans des circonstances très difficiles», a déclaré Nick Hurd, comme le relate The Independent dans un deuxième article.

La déclaration du ministre intervient alors qu'il a été fortement critiqué par le Comité du logement, des communautés et des collectivités locales pour n'avoir pas réussi à «assurer un engagement entre les autorités et les survivants de la tragédie».

Le comité s'est interrogé sur le fait que la fourniture de nouveaux logements pour les survivants piétine encore. Répondant aux accusations, le responsable a déclaré que son département n'accepte pas l'accusation d'«incompétence ou d'indifférence institutionnelle».

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