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Grand Angle

Mohammed VI : «Al Qods n’est pas l’affaire d’une religion mais de deux peuples et de deux Etats»

A l’occasion de la tenue à Rabat d’une conférence internationale sur Al Qods, Mohammed VI a dressé un message aux participants.  

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Le roi Mohammed préside le Comité Al Qods / Archive - DR
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La 5e session de la conférence internationale sur Al Qods, s’est ouverte cet après-midi à Rabat, par le message royal adressé aux participants dont lecture a été donnée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

L’occasion pour le souverain d’exprimer son «attachement à la cause palestinienne, marqué par un soutien constant, un appui sans réserve et une solidarité indéfectible. Il est l’expression d’un engagement que le Maroc maintiendra de manière irréversible, jusqu’à ce que le peuple palestinien recouvre la plénitude de ses droits inaliénables ; droits dont la légitimité est attestée par la force du droit international, les faits sur le terrain et l’Histoire».

Transfert de l’ambassade américaine une «transgression de la légalité internationale»  

Mohammed VI est revenu au contexte général dans lequel se déroule cette conférence, notamment après la décision de l’administration Trump de transférer son ambassade vers la ville sainte. Une décision effective depuis le 14 mai dernier.

Le royaume «a d’emblée considéré cette démarche comme inacceptable et contraire au droit international ainsi qu’aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU», a souligné  le roi dans son message.

Et de rappeler qu’en sa qualité de Président du Comité Al-Qods, il avait mis en garde -dans des lettres envoyées aux présidents des Etats-Unis et au secrétaire général de l’ONU- contre «toute atteinte au statut juridique, politique et historique d’Al-Qods.

Pour le souverain «la décision américaine constitue une transgression de la légalité internationale et une atteinte aux termes de ce référentiel. De ce fait, elle met à mal l’autorité et la respectabilité de la communauté internationale et menace la sécurité et la stabilité dans la région et au-delà».

Mohammed VI se veut optimiste

Malgré un contexte qui invite plutôt au pessimisme et à la radicalisation des deux côtés, le monarque veut garder espoir. «Il reste encore une chance d’aborder cette question, non plus comme une fatalité ou un fait accompli dont il faut s’accommoder, mais comme un contentieux auquel il est possible de mettre fin. En fait, ce conflit est susceptible d’être résolu, à la condition qu’on en finisse avec les illusions et la nostalgie du passé pour s’orienter positivement vers l’avenir avec réalisme».

Quand à l’épineuse question du statut final d’Al Qods, Mohammed VI a plaidé pour des «négociations directes entre les deux parties au conflit, sur la définition d’un statut final».

Au risque de susciter des grincements de dents, le roi a souligné par ailleurs que «la question d’Al-Qods n’est pas l’affaire d’une religion, d’un peuple ou d’un pays, à l’exclusion des autres. C’est l’affaire de deux peuples et de deux Etats. Son règlement nécessite une volonté politique réelle et un effort collectif concerté».   

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