Dimanche 14 août, dans la soirée, quelques habitants d’un quartier de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, en France, ont alerté les pompiers : ils entendaient des cris et des gémissements provenant d’un appartement voisin. Une fois sur place, les pompiers découvrent un franco-algérien de 17 ans, Mohamed, couvert de marques de coups, pieds et poings liés. Mohamed a expliqué à la police qu’il avait été frappé par son grand frère, âgé de 25 ans, et séquestré dans son appartement pour avoir mangé pendant le ramadan. Le Figaro rapporte même que, «de source proche de l’enquête, […] ses sourcils avaient été rasés». La police soupçonne l’existence d’un autre mobile pour cette agression.
«Il ne marche pas tout droit, et il fait des choses pas bien»
Avec six enfants à charge, la mère de Mohamed semble dépassée par les agissements d’un enfant difficile. Elle n'est nullement choquée par l’acte de son fils aîné. Dans son témoignage pour France 3 (voir vidéo), elle affirme que Mohamed «a arrêté l'école […] il ne marche pas tout droit et il fait des choses, c'est pas bien.» Sur la radio RMC, des membres de la famille «très stricte» de Mohamed ont critiqué le style de vie de l’adolescent et ont même évoqué la consommation de drogues.
Egalement interrogé par France 3, Imes Yousfi, membre du comité Régional du Culte Musulman désapprouve cet acte de violence. «Nous sommes dans un pays de droit […] où chacun peut vivre sa religion comme il l'entend, explique-t-il. Ce n'est pas à nous de faire la loi. […] Ce n'est pas à nous d'imposer quoi que ce soit à qui que ce soit.»
Un des frères arrêté
Le frère ainé toujours en cavale, un autre frère de Mohamed a été interpellé hier, lundi 15 août, et placé en garde à vue. Ce dernier est soupçonné d’avoir entrainé Mohamed vers l’appartement où a eu lieu l’agression. Il sera présenté au parquet d’Aix-en-Provence dès demain, afin de vérifier et de déterminer son implication dans des faits de «séquestration et de violence en réunion». Il risque jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. La victime, pour sa part, s’est vue prescrire pas moins de 15 jours d’incapacité totale.
Reportage de France 3