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Grand Angle

Devant El Othmani, l’Istiqlal et la CDT demandent une révision de l’ALE avec la Turquie

Le chef du gouvernement a consacré la première partie de son passage à la Chambre des conseillers à l’examen des accords de libre-échange. L'ALE conclu avec la Turquie sous le gouvernement Jettou a monopolisé l’attention des conseillers.

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Le chef du gouvernement a consacré la première partie de son passage à la Chambre des conseillers à l’examen des accords de libre-échange. DR
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Cet après-midi, le chef du gouvernement a répondu aux questions des conseillers sur les accords de libre-échange (ALE) que le Maroc a conclus avec des partenaires étrangers. Saâdeddine El Othmani a bien défendu les traités signés par les précédents exécutifs, tout en reconnaissant qu’ils peuvent être améliorés. Et pourtant, comme il l’a lui-même souligné, son parti, alors dans les rangs de l’opposition, s’était abstenu de les voter.

Les groupes parlementaires avaient été unanimes, y compris celui du PJD, à demander une évaluation de l’ensemble des ALE. Les islamistes avaient réclamé que le ministre du Commerce et de l’industrie présente un bilan annuel devant les deux Chambres du Parlement sur l’état de ces accords.

L’ALE avec la Turquie dans le viseur de l’Istiqlal et de la CDT

L’Istiqlal, la première force politique à la Chambre basse, a préféré cibler particulièrement l’accord de libre-échange avec la Turquie, plaidant pour sa révision. La formation a rappelé que l’accord, conclu du temps du Premier ministre Driss Jettou, n’a fait l’objet que d’une seule évaluation il y a de cela dix ans.

Les proches de Nizar Baraka ne sont pas les seuls à tirer à boulets rouges sur le partenariat turc. Le groupe des députés RNI a récemment appelé à protéger les petits commerçants de la concurrence d’une grande enseigne turque de vente de produits alimentaires. Cet après-midi, l’ALE avec la Turquie a d’ailleurs été dans le viseur des conseillers de la Confédération démocratique du travail (CDT).

Pour mémoire, le gouvernement El Othmani avait décidé en janvier dernier de relever la taxe d’importation sur les produits textiles turcs. Une mesure anti-dumping que les parlementaires du PJD n’ont guère appréciée. Ils l’ont d’ailleurs fait savoir publiquement. Le 15 janvier à l’occasion de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, diffusée en direct par la chaîne Al Aoula, le président du groupe des députés de la Lampe, Driss El Azami, avait pris la parole pour dénoncer «une mesure sélective visant un partenaire».

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