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Grand Angle  

Diaspo #45 : Rizlen Zouak, première marocaine aux MMA

Rizlen Zouak est une battante, au vrai sens du terme. La Franco-marocaine est la première femme à représenter le royaume dans les arts martiaux mixtes (MMA). Une fierté pour celle qui a été la première judokate marocaine à avoir participé aux jeux olympiques.

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Rizlen Zouak est une battante, une vraie. / Ph. DR
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Rizlen Zouak a un parcours atypique. La native de Beaune ne s’est pas contentée d’une seule carrière, après le judo elle a bifurqué vers les arts martiaux mixtes (MMA). A la recherche de défis et de challenges pour dépasser ses limites, la jeune femme a déjà remporté 7 médailles en Coupe du Monde au Judo et plusieurs autres médailles continentales. Puis du jour au lendemain, la jeune femme de 32 ans arrête sa carrière de judokate et se lance dans l’aventure MMA.

«Deux ans après les jeux olympiques de Londres 2012, j’ai vu les entraînements de MMA et je me suis dit qu’après ma carrière au judo, après les JO de Rio 2016 je me mettrai au MMA. Au judo, je ne me faisais plus plaisir, j’en avais un peu marre, donc j’ai pris la décision de me reconvertir», déclare à Yabiladi la Franco-marocaine.

Rizlen Zouak était surtout à la recherche de nouveaux défis et a trouvé chaussure à son pied dans les arts martiaux mixtes.

Ph. DRPh. DR

Représenter le Maroc

Avant de combattre pour le Maroc, la jeune femme de 32 ans a représenté la France pendant plus de dix ans. Son père l’a toujours encouragée à intégrer l’équipe marocaine. «Quand j’étais dans l’équipe de France de judo, j’étais numéro 3 et je savais que je n’allais pas jouer aux jeux olympiques avec la France. J’ai la chance d’avoir la double nationalité et j’ai décidé de changer et représenter le Maroc. Ça me tenait à cœur et c’est une grande fierté», confie l’ancienne judokate. En 2011, la jeune femme débarque au royaume et repart de zéro, «dix mois avant les jeux olympiques de Londres et j’ai réussi à me qualifier, alors que d’habitude les gens ont besoin de quatre ans».

D’ailleurs ce n’est pas le seul exemple de la persévérance de la sportive, puisqu’en 2006, Rizlen Zouak a attrapé un staphylocoque doré et se bat bec et ongles pour retrouver sa pleine forme. «J’étais entre la vie et la mort, j’avais perdu 11 kilos en trois jours et ça a un peu freiné ma carrière. Je suis revenue dans ma catégorie, je n’avais plus de muscles mais je me suis battue jusqu’au bout», se remémore-t-elle.

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Bagarreuse

Doté d’un esprit bagarreur depuis le plus jeune âge, Rizlen Zouak confie avoir été mue par l’envie d’être championne depuis toujours. «J’ai commencé le judo à l’âge de 16 ans, puis j’ai intégré l’équipe de France en cadet, puis j’étais titulaire en équipe de France Junior et après j’ai intégré l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) à l’âge de 18 ans», relate la jeune femme.

Une belle carrière dont peut se targuer Rizlen Zouak qui a trouvé une nouvelle voie où elle peut s’épanouir. Cela n’empêche qu’elle a des ambitions pour son pays d’origine auquel elle reste très attachée. L’athlète veut «mettre en avant le MMA féminin au Maroc et montrer que nous aussi on peut être là et avoir notre place». Et d’ajouter : «J’aimerai bien mettre en avant les femmes marocaines dans les sports de combat, faire des stages, des galas et pourquoi pas organiser des combats de MMA». Elle souligne que le Maroc mérite de montrer «qu’il a de grands sportifs et qui ont de gros potentiels».

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