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Grand Angle

Code de la presse et de l’édition : Le SNPM s'oppose aux nouveaux amendements

Dans un communiqué, le Syndicat national de la presse marocaine dénonce le projet de loi n° 71.17 visant, selon lui, à vider le Code de la presse et de l’édition de son contenu. Le SNPM a déjà commencé des consultations avec les groupes parlementaires.

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Abdallah Bakkali, secrétaire général du SNPM. / DR
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Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a exprimé hier ses craintes quant au nouvel amendement proposé par le gouvernement dans le cadre d’un projet de loi visant à modifier certains articles du Code de la presse et de l’édition.

Dans un communiqué de presse relayé par plusieurs confrères, le SNPM a rappelé avoir adressé au gouvernement un mémorandum détaillé au sujet de ces modifications, informant l’exécutif de la «forte opposition» du syndicat à l’égard de tout transfert d’articles du Code de la presse et de l’édition vers d’autres codes. «Un transfert qui ne fait qu’élargir le cercle d’interdictions et de restrictions», indique le syndicat dirigé par l’Istiqlalien Abdallah Bakkali.

Ce qui dérange le syndicat, c’est surtout le transfert des articles 64 et 72. Un renvoi qui «immunise les gestionnaires de la chose publique contre tout contrôle ou responsabilité». Le SNPM estime aussi que le ministère de tutelle a tenté de ratifier un texte en un temps record devant la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants.

Le syndicat a réitéré sa position de ces transferts d’«articles du Code de la presse et de l’édition vers le Code pénal», en faisant valoir que cette démarche «viderait le Code de la presse de son contenu et lui ferait perdre la légitimité d’exister.»

Du lobbying auprès des parlementaires ?

Le SNPM va jusqu’à qualifier le projet de loi n°71.17 de «recul» sans précédent quant au Code de la presse et de l’édition, qu’il juge «contraire à l’esprit de la Constitution de 2011», estimant qu’il s’agit d’«une nouvelle restriction visant la liberté de la presse et de l’édition dans notre pays». Le projet de loi est également qualifié de «moyens d’ intimidation des journaliste à travers la guillotine du Code pénal».

Joint ce lundi par Yabiladi, Abdallah Bakkali, secrétaire général du SNPM, continue sur le même ton du communiqué.

«Tous les articles importants sont en train d’être transférés vers d’autres codes. A quoi bon avoir alors un code de la presse ? Pourquoi existe-t-il encore ? Autant l’enlever et garder la loi antiterroriste et le Code pénal et il n’y aura pas de problème. Mais qu’il y ait un Code de la presse et à chaque fois, prendre une partie des articles pour les transférer ailleurs, cela n’a aucun sens.»

Abdallah Bakkali, secrétaire général du SNPM

Le secrétaire général du syndicat national de la presse marocaine nous informe aussi que le SNPM ne restera pas les bras croisés. «Nous contacterons les groupes parlementaires et nous commencerons notre plaidoyer. Nous avons déjà commencé nos consultations préliminaires», nous informe-t-il.

Notre interlocuteur indique également que le syndicat travaille actuellement pour «l’organisation d’une journée d’étude sur ce projet de loi avec les groupes parlementaires». Il estime ensuite que «ce projet de loi vide le Code de la presse et de l’édition, qui sera transformé en un corps sans esprit, ne servant absolument à rien».

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