Le cofondateur du parti Islam, Redouane Ahrouch, va contester son licenciement devant le tribunal du travail, rapportent mardi Het Nieuwsblad et Gazet van Antwerpen. L’information a été confirmée à l’agence Belga.
Auparavant chauffeur de bus à la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB), il a récemment été licencié pour des propos jugés «en contradiction avec les valeurs de l’entreprise». Ses propos dans les médias avaient suscité la polémique. Redouane Ahrouch s’était en effet prononcé en faveur de l’instauration d’une séparation entre hommes et femmes dans les transports en commun.
Redouane Ahrouch a d’abord tenté de contester son licenciement via une procédure interne. «La STIB a alors refusé de s’entretenir avec mes délégués syndicaux et moi-même, car selon elle, je n’ai commis aucune faute professionnelle ou disciplinaire», a indiqué le dirigeant très controversé parti Islam. «Pourquoi me licencient-ils alors, après 25 ans de loyaux services, et 6 ans comme conseiller communal à Anderlecht ?»
De plus, le responsable politique avait fait parler de lui en raison de son comportement sur le plateau de l’émission «C’est pas tous les jours dimanche», sur RTL-TVI fin avril. Il avait sciemment évité de diriger son regard vers la chroniqueuse Emmanuelle Praet. Celle-ci avait par la suite exprimé son sentiment d’humiliation.
La journaliste avait également fait appel à un avocat qui avait envoyé à la STIB un courrier, à la suite de l’émission. Le 5 mai dernier, le journal La Dernière heure précisait que la journaliste espérait une «prise de position» de la société de transports en commun, et ne demandait nullement un licenciement du principal intéressé.