Belgique : Du cannabis caché dans l’artisanat marocain

Impliqués dans une affaire de trafic international de drogue, un homme et une femme vendeuse de produits d’artisanat marocain risquent de lourdes peines, rapporte ce vendredi DH net.

Selon le parquet, Mohamed R. et Gitta A. se sont rencontrés en 2011 et «l’idée d’une collaboration lucrative a vu le jour». Le média belge cite la substitute Julie Coduys, qui poursuit au total sept personnes pour trafic de stupéfiants, dans le cadre de la même affaire : «Mohamed R. a payé la formation de la sexagénaire afin qu’elle puisse lancer sa société d’artisanat marocain. Elle a commencé à faire revenir des containers remplis de tables en fer forgé. Sous les céramiques étaient dissimulés des pains de cannabis.»

En juin 2017, Mohamed R. a été arrêté à son retour des Pays-Bas, à cause d’un phare cassé. Dans sa boîte à gants, les policiers découvrent 344 grammes d’héroïne. «Un contretemps qui a obligé la bande à s’organiser afin de trouver des petites mains pour vider le container arrivé au port d’Anvers», ajoute le site d’information. Une fois que la police a mené son opération de flagrant délit à Deurne, «quatre personnes ont été interpellées alors qu’elles venaient prendre possession des quelque 225 kilos de cannabis, cachés dans les tables marocaines».

Selon le ministère public, Mohamed R. chapeautait le volet belge de ce réseau international, en payant les frais de l’activité d’artisanat marocain et en versant 1 200 euros de salaire à Gitta A. «C’est lui qui était en contact avec les Hollandais. C’est lui encore qui discutait de la qualité de la marchandise», a expliqué la substitute Coduys, citée par DH net, et qui requiert dix ans de prison et la confiscation de 3,6 millions d’euros contre le prévenu. Pour les autres, le parquet a sollicité des peines de sept ans pour Gitta, de cinq ans pour les intermédiaires et d’un an avec sursis à dix-huit mois ferme pour les petits poissons.