Tariq Ramadan tente d’obtenir pour la seconde fois sa remise en liberté

L’islamologue suisse Tariq Ramadan, incarcéré depuis trois mois suite à une enquête pour viols en France, va contester le refus de sa remise en liberté, ce mardi, devant la justice, indique l’agence France-Presse (AFP).

L’intellectuel musulman, 55 ans, invoque son état de santé et des «incohérences» chez ses accusatrices. La cour d’appel de Paris va examiner, ce mardi, sans la présence de Tariq Ramadan, le recours que ce dernier a formulé après le rejet de sa première demande de mise en liberté, le 4 mai dernier.

Son avocat, Me Emmanuel Marsigny, va demander le renvoi de l’audience étant donné que son client ne sera pas présent, pour «que la cour juge par elle-même de son état de santé», ajoute la même source.

Tariq Ramadan est atteint d’une sclérose en plaques. «Il est vraiment handicapé et ne peut quasiment plus marcher», a indiqué à l’AFP son avocat, réclamant une nouvelle expertise médicale : «Celle de fin mars n’est plus d’actualité et l’hôpital de la maison d’arrêt de Fresnes (où est incarcéré Tariq Ramadan) n’est pas en mesure de lui donner les soins auxquels était conditionnée sa détention provisoire», ajoute-t-il.

Me Emmanuel Marsigny va proposer de nouveau «une mise en liberté sous contrôle judiciaire – avec remise de son passeport suisse et caution de 150 000 euros – ou sous bracelet électronique», précise l’AFP.