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Grand Angle

Maroc : Deux hebdomadaires arabophones dans des démêlés judiciaires

Après Rachid Niny du quotidien «Al Massae», d’autres responsables de journaux arabophones risquent de se retrouver devant la justice : il s’agit des directeurs de publications, rédacteurs en chef et journalistes des hebdomadaires «Al Michaal» et d’ «Al Oussboue Assahafi». Ils sont poursuivis après avoir publiés des informations sur l'intervention supposé dans la nomination des walis et des gouverneurs de certaines parties. Le syndicat des journalistes demande l’arrêt des poursuites.

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Driss Chahtane d’ « Al Michaal » devra encore faire face à la justice
Temps de lecture: 2'

Dans un communiqué publié ce dimanche 7 août, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) dénonce avec force les poursuites et les interrogatoires marathoniens des responsables et journalistes des hebdomadaires arabophones «Al Michaal» et «Al Oussboue Assahafi». Le SNPM appelle à l’arrêt de ces pratiques, «contraires aux principes de la nouvelle constitution», rapporte la MAP. Pour le syndicat des journalistes marocains, la procédure suivie lors de ces interrogatoires n’est qu’  «une forme d’arrestation déguisée».

Depuis l’ouverture des enquêtes à l’encontre de ces journaux, leurs responsables ont été interrogés à plusieurs reprises par la police judiciaire. Ce samedi, le procureur a accusé «Al Michaal» de publication d’une «fausse information». Son directeur de publication, le rédacteur en chef ainsi que l’auteur de l’article incriminé devront bientôt faire face à la justice et risquent un an de prison ferme et des amendes. Le journal de Driss Chahtane avait publié dans son numéro du 20 juillet 2011, une liste des walis et des gouverneurs qui seraient «très proches» du PAM, parti fondé par Fouad Ali El Himma, ex ministre délégué à l’Intérieur.

L'histoire se répète

«Al Oussboue Assahafi» est également poursuivi pour des faits similaires. Dans son numéro 653/1090 du 4 août 2011, l’hebdomadaire de Mustapha Alaoui avait consacré un dossier sur les nominations des walis et gouverneurs et la manière dont certaines parties interviendraient dans ces nominations. Dès le lendemain, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué dans lequel il informait avoir demandé au ministère de la Justice de « diligenter une enquête judiciaire à ce sujet et dont les résultats entraîneront les effets juridiques appropriés».

Ces deux publications n’en sont pas à leurs premiers démêlés avec la justice. En 2007, le directeur de publication d’ «Al Oussboue Assahafi» avait été condamné à 20 000 dirhams d’amende après la publication par son hebdo d'un article contenant des propos attribués au Secrétaire général de l'ONU, portant atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc et diffamatoires à l'égard des membres de la délégation marocaine aux négociations. Quant à Driss Chahtane d’  «Al Michaal», il devait purger une peine d’un an ferme avant d’être gracié par le souverain en juin 2010. Il avait été condamné en octobre 2009 pour avoir publié des articles sur la santé du roi.

Printemps arabe : RSF dénonce des pratiques liberticides

Reporters Sans Frontières (RSF) dénonce les violences exercées à l’encontre de reporters qui couvrent les « manifestations pro-démocratiques » dans le royaume. Dans un rapport intitulé « De Rabat à Manama, le printemps arabe continue, la répression aussi », l’organisation mondiale revient sur les pratiques contraires à la liberté d’expression constatées depuis le début des révoltes dans le monde arabe.

Au Maroc, RSF cite les agressions subies par le journaliste Hassan Bourah, le 31 juillet dernier à Guelmim ;  du blogueur Khaled Nasser, 26 ans, originaire d’Agadir, sévèrement blessé à la tête le 17 juillet 2011 ; ainsi que  celle contre le journaliste Mounir Al-Kataoui, du quotidien « Al-Watan Alan » à Casablanca, le 29 mai 2011, alors qu’il photographiait et filmait une manifestation. RSF revient également sur des « tentatives d’intimidation » qu’auraient subies d’autres journalistes et blogueurs marocains durant ce « printemps arabe ».

manque de professionalisme
Auteur : keopsk
Date : le 08 août 2011 à 15h52
RSF n'a aucune crédibilité en France. elle est systématiquement lynchée par les journalistes français qui l'empêche de participer à toutes les manifestations des journalistes français. RSF part maintenant dans des pays comme le Maroc, où les marocains fantasment encore sur le sérieux des associations étrangères. RSF défend n'importe quoi pourvu que l'on parle d'elle . Je regrette le manque de professionnalisme chez les journalistes marocains. si un journaliste dit qq chose, il doit le prouver, il es censé connaitre la loi ..
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