Directrice d’une chaîne éducative, journaliste culturelle et enseignante de lettres modernes, Maria Latifi est décédée ce jeudi vers trois heures du matin des suites d’une longue maladie, rapportent ses anciens confrères. L’annonce a par la suite été confirmée par 2M sur Twitter, où la chaîne lui a rendu hommage, notamment en sa qualité d’ancienne présentatrice de l’émission culturelle «Namadij».
La journaliste Maria Latifi décédée cette nuit des suites d'une longue maladie. Les téléspectateurs de 2M l'ont suivi pendant des années dans l'émission culturelle "Namadij" avant qu'elle ne prenne la tête de la chaîne Arrabiaa en 2005. A Dieu nous sommes, à lui nous retournons pic.twitter.com/gReDkNMjK7
— 2M.ma (@2MInteractive) May 16, 2018
Issue d’un milieu modeste, Maria Latifi se présentait elle-même comme «une femme née sous le signe du travail». De père projectionniste dans un cinéma à Rabat, elle sera ouvreuse et s’occupera de ses dix frères et sœurs au décès de son père, en 1979. Plus tard, elle effectuera ses études universitaires à la Sorbonne, où elle décroche son doctorat en littérature moderne. «Ma vie s’organisait entre le cinéma, la bibliothèque de la Source à Rabat et les activités de l’église du Père Garcia qui nous a appris à aimer les livres», confiera-t-elle à la plateforme 100 Femmes.
«La culture sera son bâton de pèlerin, dès 1993 quand elle commence ses prestations télévisées sur la deuxième chaîne», ajoute Le Maroc Diplomatique, qui lui a consacré récemment un long portrait. La même année, «elle sera décorée Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques de la République française. En 1998, elle est nommée à la tête du Centre de l’audiovisuel et du multimédia, à Rabat», ajoute la même source.
Maria Latifi avait pris la direction de la chaîne Arrabiaa en 2005 après un long parcours de journaliste et d’enseignante, avant de se retirer du champ médiatique pour des raisons de santé. Sa dépouille sera inhumée après la prière d’Al Asr au cimetière Chouhada de Rabat, selon ses proches.