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Grand Angle

Diaspo #40 : Sarah Perles à la conquête du grand écran

Née à Paris, la comédienne Sarah Perles est de mère marocaine et de père portugais. A elle seule, elle est l’image d’un brassage de cultures qui ont influencé sa vision de la vie, y compris artistique.

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Sarah Perles / Ph. DR.
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Sarah Perles a vécu dans de nombreux pays et en a découvert d’autres à travers ses multiples road-trips qu’elle fera en solitaire. «Quand j’étais plus jeune, j’ai pris un sac à dos et je suis partie à la découverte de l’Asie», nous confie-t-elle. Durant quatre mois, elle découvrira les Philippines, Bali, le Laos, le Cambodge et la Malaisie. Elle y demeurera longtemps coupée du reste du monde et découvrira de nouvelles cultures, et surtout une nouvelle façon de voir les choses.

Sarah fera ses études primaires et collégiales au Maroc. Elle suivra ses études de lycée en Espagne et obtiendra son baccalauréat scientifique en France. «Par conviction», elle fera les classes préparatoires pour entamer ses études en médecine. Mais après quelques mois, elle quittera tout pour intégrer les prestigieux Cours Florent à Paris. Pendant un an, elle enchaînera les représentations avec sa troupe de théâtre en Ile-de-France.

Un nouvel horizon

De là se trace un nouvel horizon pour Sarah, qui se rendra ainsi à Londres. Elle travaillera beaucoup dans la publicité et passera même derrière la caméra, tout en enchaînant les stages, jusqu’à ce qu’elle tombe sur le Graal.

A Londres, la jeune Sarah décrochera son premier rôle dans un long-métrage. Elle incarnera le personnage de Bouchra dans le thriller «Never let go», du réalisateur Howard J. Ford. Cette expérience lui ouvrira les grandes portes de la scène du cinéma international, grâce au nombreux prix que remportera le film, notamment celui du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice au Festival de Los Angeles.

De retour au bercail, Sarah redécouvre le pays autrement. Elle participera au casting pour le film BurnOut de Nour-Eddine Lakhmari, sorti en 2017. Une première expérience dans son pays d’origine, où elle fera se familiarisera de nouveau avec un Casablanca «sous l’objectif du réalisateur», nous explique-t-elle.

«Le Maroc est mon pays que j’aime plus que tout. Il m’a permis de travailler beaucoup et c’est pour moi un véritable tremplin.»

Quand le personnage devient «un deuxième vous»

Cette expérience la marquera et lui permettra de décrocher un deuxième rôle, cette fois-ci dans le long-métrage du cinéaste Hamid Basket. Le personnage qu’elle jouera, Samira, va encore la marquer. En effet, Sarah confie à Yabiladi qu’«après chaque rôle, il est difficile de se détacher du personnage. C’est toujours des mois de travail donc ce rôle devient une deuxième peau».

Cet attachement, Sarah l’a vécu surtout dans le film «Palestine», où elle jouera le papier de Rana. Cependant bien plus qu’un papier, «le rôle devient un deuxième ‘vous’». La comédienne nous raconte cette expérience plus en détails :

«Lorsqu’on m’a annoncé que c’était le dernier jour de tournage, au moment du clap de fin, j’ai senti que je laissé derrière moi un ami. Et je devais faire mon deuil.»

En ce moment, Sarah est en plein tournage d’une série espagnole, «Los nuestros» (Les nôtres). Elle nous confie qu’elle y interprète le rôle d’une Kurde, ajoutant que «l’apprentissage d’un nouvel accent est toujours un défi».

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