PAM : Lâché par ses sympathisants, Ilyas El Omari se résigne à opérationnaliser sa démission

Sous la pression, Ilyas El Omari a fini par se résigner à opérationnaliser sa démission, pourtant annoncée le 7 août 2017. Une décision prise au terme d'une réunion de la commission élargie du parti, tenue hier soir au siège du PAM à Rabat.

Ce départ, pas encore officiel, est à même de mettre un terme à des mois de confusion au sein du Tracteur. La session extraordinaire du conseil national, prévue le 26 mai, devrait se conclure par l'élection d'un nouveau secrétaire général.

Une sous-commission, composée de quatre personnes, a été désignée pour examiner les propositions des potentiels successeurs d'Ilyas El Omari. Fatima-Zahra El Mansouri, l'actuelle présidente du «parlement» du parti, est la mieux placée pour en prendre les commandes.

L'ancienne maire de Marrakech est en effet la première à avoir mené la fronde contre le retour d'El Omari après l'épisode de sa «démission». Minoritaire au début, son action a fini par persuader les «amis» de l'enfant du Rif, et surtout les obliger à se joindre à elle.

La mise à l'écart annoncée d'Ilyas El Omari intervient après celles de Hamid Chabat et Abdelilah Benkirane, respectivement acquises en octobre et décembre dernier. Seul Driss Lachgar, qui figure parmi les chefs populistes ayant émergé après la victoire des islamistes de la Lampe aux législatives de 2011, s'accroche encore à son poste. La reconfiguration de l'échiquier politique se poursuit.

Reste à savoir si le départ d’Ilyas El Omari aura des conséquences sur sa présidence du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Pour rappel, son élection à ce poste est au cœur d'une controverse.