Menu

Breve

France : La demande de mise en liberté de Tariq Ramadan rejetée

Publié
Tariq Ramadan est en détention provisoire depuis sa mise en examen le 2 février dernier / Ph. DR.
Temps de lecture: 1'

L’islamologue Tariq Ramadan a vu sa première demande de mise en liberté rejetée vendredi 4 mai par la justice, a appris l’Agence France-Presse hier auprès de son avocat. 

«Nous avons été notifiés aujourd’hui et j’ai immédiatement interjeté appel», a annoncé Me Emmanuel Marsigny, fustigeant une décision «invraisemblable» du juge des libertés et de la détention.

Atteint d’une sclérose en plaques mais dont le traitement a été jugé compatible avec la détention, Tariq Ramadan, 55 ans, est incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février à Paris pour viol et viol sur personne vulnérable. L’enquête a été déclenchée en octobre 2017 après les plaintes de deux femmes, rejointes en mars dernier par une troisième. Une quatrième femme a déposé plainte pour viol à Genève.

L’intellectuel suisse a été transféré en mars de la prison de Fleury-Mérogis à l’hôpital de celle de Fresnes. Il avait déposé une première demande de mise en liberté le 24 avril, au lendemain de l’expertise judiciaire qui a estimé sa détention possible, à condition de «continuer à bénéficier de l’accès aux soins».

L’établissement de Fresnes est «incapable de lui assurer ses quatre séances de kinésithérapie hebdomadaire ; M. Ramadan n’en a eu qu’une seule depuis le 26 avril», d’après Me Marsigny.

L’islamologue, qui possède également la nationalité égyptienne, a nié tout rapport sexuel lors de sa confrontation avec la femme qui l’accuse de l’avoir violée en 2009 à Lyon, ainsi qu’avec la première plaignante, Henda Ayari. Celle-ci doit être prochainement entendue pour la première fois par les magistrats, tout comme la troisième plaignante, qui affirme avoir été violée à neuf reprises entre 2013 et 2014 en France, à Bruxelles et à Londres.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com