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Grand Angle

Maroc : L’Istiqlal de Nizar Baraka surfe sur les vagues du boycott et de la hausse des prix

De retour dans l’opposition, le parti de l’Istiqlal tente un grand coup de communication. Ses députés demandent la comparution des ministres Laftite et Daoudi pour les interroger sur la hausse des prix. En 2008, Nizar Baraka avait présenté un plan dit d’urgence contre la cherté de la vie, mais en vain.

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Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal / Ph. DR.
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La date du 21 avril marque le basculement de l’Istiqlal dans les rangs de l’opposition, après plus de deux ans de «soutien critique» aux gouvernements Benkirane II et El Othmani.

L’opérationnalisation de cette décision sur la scène parlementaire est bien mise sur les rails. Surfant sur la vague des appels aux boycotts de produits de trois sociétés, le groupe des députés de la Balance a demandé la comparution devant la Commission des finances à la Chambre des représentants des ministres de l’Intérieur, Abdelouafi Laftite, et des Affaires générales du gouvernement, Lahcen Daoudi.

Quand le ministre Baraka présentait son «plan contre la hausse des prix»

Une lettre a été adressée par le chef du groupe istiqlalien, Mohamed Modiane, au président de ladite commission qui n’est autre que le PJDiste Abdellah Bouanou. Les députés du PI chassent, ainsi, sur un terrain réservé jusqu’ici aux islamistes de la Lampe.

Par cette requête, les Istiqlaliens entendent interroger les deux ministres au sujet des mesures prises par le cabinet El Othmani, afin d’éviter une nouvelle et traditionnelle flambée des prix à l’approche du mois du Ramadan. La démarche intervient dans le sillage des expressions de solidarités de Nizar Baraka à la campagne de boycott de certains produits. Fin avril, dans des déclarations à la radio publique, le chef de file de l’Istiqlal a invité l’exécutif à «saisir le message» qui traduit, selon lui, «la souffrance des citoyens face à la cherté de la vie». 

Néanmoins, cette initiative ne garantirait pas à la formation de Nizar Barak de marquer son basculement dans l’opposition. La marge de manœuvre est bien réduite, sachant que le PI joue sur un terrain glissant. En 2008, l’actuel secrétaire général était ministre délégué chargé des Affaires générales du gouvernement Abbas El Fassi, son gendre.

Il avait présenté devant le Parlement son «plan d’urgence» contre la hausse des prix, promettant de prendre des mesures à court et à moyen termes. Mais le plan n’a pas eu l’effet escompté et en 2010, le Maroc connaît une nouvelle flambée des prix que Nizar Baraka, visiblement résigné, avait attribuée à la «spéculation».

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