«Ramadan rime avec harira». Au Maroc, cette soupe met l'eau à la bouche. Appréciée pour sa teneur en vitamines, protéines et en glucides. La complexité de la recette et le coût élevé de sa préparation ne refroidissent personne. En faisant un tour dans les marchés, le kilo de tomate, principale ingrédient de la harira, allant de 7 à 9 dirhams n’est pas pour convenir à toutes les bourses. Quelques jours avant le ramadan, le kilo n'était qu'à 3dhs. Pourtant, rien n'y fait, la tomate reste haut la main le fruit le plus consommé pendant le ramadan. A Rabat par exemple, les chiffres prévisionnels de la Wilaya annoncent la consommation de 600 tonnes de tomate dans la capitale pendant cette période.
Très chère harira
Les lentilles et pois chiches, autres ingrédients indispensables de la harira, souffrent d'une légère hausse de prix. Il passe de 17 à 20 dhs le kilo entre avant et pendant le ramadan «mais on y peut rien. On peut à la rigueur se passer de lentilles (dans la harira, ndlr), mais les pois chiches, c’est trop visible quand même», se résigne Malika, femme au foyer. Le prix des dattes, autre aliment phare, n’est pas épargné. Les prix grimpent jusqu’à 140 dhs le kilo, le moins cher étant à 15dhs, «mais si j’étais vous, je n’en prendrais pas. La qualité est vraiment très mauvaise, tu vas en jeter la moitié», confie un commerçant. La raison est simple : la plupart des dattes proviennent des stocks de l’année précédente, et n’ont pas tous été conservées dans des conditions idoines.
Chaque année, c'est la même chose. S’il n’y a pas de rupture de stock à craindre, les prix restent élevés pour certaines denrées de base. Certains mettent en cause la spéculation de la part des intermédiaires, d'autres pointent du doigt la demande anticipée des ménagères, quelques jours avant le ramadan. Conséquence : les prix ont naturellement grimpé. Mais selon les marchands, les prix ont de fortes chances de se stabiliser avec la demande, dès la première semaine.