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Grand Angle

Législatives anticipées au Maroc: Entre urgence et manque de temps

Après l’adoption de la nouvelle constitution, le roi Mohammed VI met le cap sur la formation d’un gouvernement dont le Chef sera choisi au sein du parti majoritaire au parlement. Des élections anticipées sont donc en vue, peut-être avant la fin de l’année. Mais dans la classe politique, on s’interroge sur les risques de législatives précipitées.

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L’élection du nouveau parlement est la condition sine qua none pour la formation du futur gouvernement, conformément aux dispositions de la nouvelle constitution. C’est de ce parlement que sera choisi, au sein du parti arrivé en tête des législatives, le prochain Chef du gouvernement. Lors de son adresse du samedi dernier, le souverain a insisté sur la nécessité de mettre en place ces institutions «dans les plus brefs délais». Non sans prévenir que «tout atermoiement risque d'hypothéquer cette dynamique de confiance et de dilapider les opportunités qu'offre la nouvelle réforme».

Un appel donc aux «acteurs concernés à adopter un échéancier rigoureux». En d’autres termes, la tenue des élections législatives anticipées ne doit plus tarder. Des élections dont le calendrier reste encore indéterminé, bien que la date du 7 octobre soit revenue à plusieurs reprises dans les discussions. «On navigue à vue, susurre Saâd Eddine El Othmani, président du conseil national du parti de la justice et du développement (PJD), il n’y a pas encore de calendrier».

Pas de calendrier

Le ministère de l’Intérieur vient à peine de livrer les copies du Code électoral et de la loi sur les partis politiques. Ces textes devraient être adoptés lors d’une session extraordinaire du parlement, qui devrait se tenir à partir du 15 août prochain. Si dans la classe politique on insiste sur le fait que le roi ait surtout mis l’accent sur la bonne préparation des élections législatives, on ne manque néanmoins pas de reconnaître que la tenue de ce scrutin anticipé deviendrait «difficile» à organiser en octobre.

C’est notamment le point de vue de Karim Tajj du PPS (Parti du Progrès et du Socialisme) qui rappelle que même à l’issue de la session extraordinaire du parlement, «une période de 45 jours doit séparer la date de publication des décrets au Bulletin Officiel et la tenue des élections».  Au cas où les élections se tiendraient en octobre, ce délai laisserait donc très peut de temps aux partis pour se préparer, «et vu l’état actuel des négociations [entre le ministère de l’Intérieur et les formations politiques], cette échéance s’avère trop proche» ajoute le membre du bureau politique du parti de Nabil Ben Abdallah. Des élections avant la fin de l’année, c’est faisable, mais pas en octobre, conclut-il.

Au PJD, on demande encore beaucoup plus de temps, tout en ne comprenant pas la volonté de vouloir tenir des élections dans deux mois alors que «les lois ne sont pas encore prêtes». Pour El Othmani, il faut «au moins six mois» entre l’adoption des lois et l’organisation des élections. Un temps nécessaire afin d’obtenir le maximum de garanties pour la tenue d’élections libres et transparentes.

Phase transitoire
Auteur : Amoqrane61
Date : le 02 août 2011 à 23h58
Ce ne sera qu'une phase transitoire cette future legislature de 6 ou 5 ans. La démocratie ça s'apprend meme chez les partis politique habitués à s'affronter. On ne doit pas s'attendre à des miracles mais à corriger certaines anomalies: titularisé par un parti, le candidat élu fait groupe avec un autre, etc...
Les electeurs chacun dans sa circonscription, doivent signer des "contrats" avec les candidats, et leur demander des comptes chaque année, et être vigilents si l'heureux élu n'aura pas fait son travail, sanctionné, il sera viré. Dans ma circonscription, notre député n'a ni bureau, ni permanence, on ne le voit jamais, bcp ne connaissent pas son nom, n'a pratiquement apparu une fois élu. Des choses à bannir si on veut une vraie representation nationale.
jamais le TEMP !!!!
Auteur : abdo447
Date : le 02 août 2011 à 15h03
Les PARTIS politiques au Maroc n'ont jamais le Temps de s'organiser et de faire un Bon travail , ils ont Juste le Temps pour les Magouilles et les détournements de fonds public !!

à les entendre on dirait ils vont se restructurer pour présenter des candidats Compétents et Honnête, HORS ( et vous verrez) on verras les mêmes "Gueules" aux Élections comme toujours !!!!
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