La première période de haute intensité pour les départs vers l’Europe a débuté, selon les prévisions de la Protection civile espagnole, le 22 juillet passé, et devrait s’étaler jusqu’au 11 août prochain. Le premier jour du ramadan coïncide avec ce premier pic. Au dimanche 31 juillet, 1 161 101 MRE avaient quitté le Maroc, nous précise-t-on du côté de la Fondation Mohamed V. Ces départs sont en hausse de 21,5% par rapport aux chiffres de 2010, précise la même source.
On peut expliquer cette tendance par le fait que l’essentiel des arrivées se soit fait avant le début du ramadan, de manière à permettre aux familles de profiter pleinement des vacances. La mobilité réduite imposée par le jeûne du mois sacré, ne permet pas en effet, de pratiquer à souhait les activités normales de vacances (sorties, plages, jeux, visites…).
Notons que la plupart des départs de MRE se font actuellement par voie maritime. Selon les statistiques de la Fondation Mohamed V, 53 % des MRE sont repartis par bateau, soit 615 178 personnes concernées. D’après les statistiques de la Protection civile espagnole, qui pilote la traversée du détroit de Gibraltar, les départs (Marocains et étrangers confondus) depuis le Maroc, se sont faits pour l’essentiel, par les ports de Tanger (56,3%), Sebta (18,7%), et Nador (14%).
Les principales destinations des passagers ayant quitté le Maroc sont Algésiras (56,2%), Tarifa (18,8%), et Almeria (16,6%). On remarque une petite particularité dans ces mouvements : le nombre de véhicules qui sortent du territoire est en hausse (171 402 soit +15,5 % par rapport à 2010), alors qu’on constate un recul des véhicules lors des retours des MRE : 267 085 au 31 août 2011, soit -11,5% par rapport à la même période en 2010.
Notons à ce propos, que le nombre de MRE revenus au Maroc depuis le 1er mai 2011, s’établit désormais à 1 808 008 personnes, un léger mieux par rapport à 2010 (+0,5%) selon les chiffres de la Fondation Mohamed V. Les retours par bateau dominent toujours. Ils culminent désormais à 1 011 177 passagers cumulés, soit 56% contre 796 831 pour l’aérien (44%).