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Breve

Acculé, Tariq Ramadan devrait reconnaître une relation sexuelle consentie

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L'islamologue Tariq Ramadan. / Ph. Michel Spingler/AP/SIPA
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L’affaire Tariq Ramadan prend un nouveau tournant, et pas des moindres. La ligne de défense adoptée jusque-là par le théologien, consistant à nier en bloc les accusations portées contre lui, semble en effet en train de bouger.

«Tariq Ramadan admettrait avoir eu des relations sexuelles avec la troisième femme qui a porté plainte contre lui», a expliqué à Libération une source proche des Musulmans de France (l’ex-UOIF, branche française des Frères musulmans), qui a pris contact avec les cercles proches de l’islamologue, déblayant le terrain pour un nouvel axe de défense.

Cette troisième femme est une dénommée Marie – nommée ainsi par les médias –, une quadragénaire installée dans le nord de la France. Elle accuse Tariq Ramadan de viols répétés. Les faits se seraient produits lors d’une douzaine de rencontres entre février 2013 et juin 2014 dans divers hôtels, notamment à Paris et Bruxelles.

«Il reconnaît avoir eu une relation avec elle mais elle n’était pas ce qu’elle a décrit. Il s’expliquera quand il sera interrogé par les juges», a précisé à Libération Me Emmanuel Marsigny, l’avocat de Tariq Ramadan. Pour l’heure, l’avocat se garde de dire si cette relation était ou non à connotation sexuelle.

Lorsqu’elle a été entendue par les policiers, Marie leur a pourtant remis une somme très conséquente de documents, plusieurs centaines de messages écrits et audio échangés frénétiquement pendant presque deux ans, entre 2013 et 2014. Des documents que Libération a pu consulter, accréditant une relation suivie à la connotation sexuelle explicite.

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