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Grand Angle

Tensions Maroc-Algérie : Ahmed Ouyahia tempère

Une fois n’est pas coutume, un «bilan» du gouvernement est présenté après huit mois d’exercice. Une nouveauté qui nous vient de l’Algérie. Une occasion pour répondre aux accusations marocaines sur sa responsabilité dans le différend du Sahara occidental. La mission a été confiée à Ahmed Ouyahia.

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Ahmed Ouyahia, Premier ministre algérien / Ph. DR.
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Visiblement, l’Algérie ne souhaite pas entrer dans une guerre des mots avec le Maroc. C’est le message porté ce samedi par son Premier ministre lors d’un point de presse, consacré en principe à la présentation du bilan de son gouvernement. Pour rappel, le Kabyle a été nommé le 15 août 2017 pour former un nouveau cabinet.

Ne dérogeant pas à la ligne de conduite tracée par le pouvoir algérien depuis l’éclatement de la crise des zones tampons, Ahmed Ouyahia a cependant choisi de tempérer.

«Actuellement, les choses connaissent une certaine +exagération+ mais devrait-on se laisser entrainer dans ses spirales pour simuler des crises, faire écho à une thèse complètement à l’opposé de notre réalité géostratégique ?», a-t-il indiqué en réponse à une question sur «les campagnes haineuses qui marquent la scène médiatique marocaine», rapporte l’APS.

Une allusion aux propos des officiels marocains, roi, chef du gouvernement, ministres et chefs de partis, pointant du doigt la responsabilité de l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental. Des propos que le crash d’avion militaire du 11 avril, avec à son bord une vingtaine de membres du Polisario, a nettement amplifié.

Reprendre la version de Messahel

Ouyahia affirme que son pays «ne mesure pas les choses en fonction de ce qui se dit ici et là et ne prête pas attention à ce genre de dérapages. On ne construit pas ses relations avec les pays sur cette base». Et de reprendre à son compte la version défendue par son ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, dans une interview accordée à France24 la veille du crash de l’Iliouchine.

«Le malentendu entre l’Algérie et le Maroc voisin est sur la question du Sahara occidental. Les frères marocains veulent que l’Algérie soit partie prenante du conflit. Or, le concerné est le Front Polisario et la République arabe sahraouie démocratique et non l’Algérie.»

Ne partageant pas le traitement du crash d’avion par les médias marocains, le Premier ministre estime que «la lecture faite de la présence de sahraouis dans l’avion qui s’est écrasé à Boufarik est motivée par cette approche marocaine du conflit».

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