Le roi Mohammed VI s'est entretenu avec Guterres sur les incursions du Polisario dans les zones tampons

Le ministre des Affaires étrangères s'est réuni mercredi 4 avril à New York avec le secrétaire général des Nations unies. Comme prévu, Nasser Bourita a remis un message écrit du roi Mohammed VI à Antonio Guterres portant sur les incursions du Polisario dans les zones tampons.

On apprend également, d'après des déclarations de Nasser Bourita rapportées par l'agence MAP, que le souverain a eu un entretien avec le Portugais sur «la crainte que la situation à Bir Lahlou et à Tifariti ne s’enlise ou ne soit pas résolue comme c’était le cas pour Guergarate». Vingt mois après le déclenchement de la crise de Guerguerate, l'ONU n'est toujours pas parvenu à persuader le Polisario de retirer définitivement ses miliciens de la zone tampon.

«Sa Majesté le Roi a tenu à exprimer, au nom de toutes les forces vives nationales, toutes sensibilités confondues, le rejet ferme et déterminé du Maroc de ces provocations et de ces incursions inacceptables», a fait savoir le chef de la diplomatie. Ces agissements «constituent une menace pour le cessez-le-feu, violent le droit international et les résolutions de l’ONU, et compromettent sérieusement le processus politique», a-t-il poursuivi.

Mohammed VI insiste sur la responsabilité de l'Algérie

Mohammed VI dans son entretien avec Antonio Guterres a rappelé que dans ce différend régional qui dure depuis plus de 40 ans, «l’Algérie a une responsabilité flagrante. C’est l’Algérie qui finance, c’est l’Algérie qui abrite, c’est l’Algérie qui arme, c’est l’Algérie qui soutient et qui apporte son soutien diplomatique au polisario», a martelé Bourita.

Aussi le Maroc demande-t-il que «l’Algérie puisse participer au processus politique, que l’Algérie puisse assumer une responsabilité pleine dans la recherche de la solution et que l’Algérie puisse jouer un rôle à la hauteur de sa responsabilité dans la genèse et l’évolution de ce différend régional», a-t-il conclu.

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, devra poursuivre son agenda au siège new-yorkais des Nations unies par des réunions avec les représentants des membres permanents au Conseil de sécurité ainsi que les composantes du «Club des amis du Sahara occidental», nous confie une source.