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La Mauritanie s’explique après l’expulsion d’un journaliste franco-marocain

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Seif Kousmate, journaliste franco-marocain expulsé de Mauritanie / Ph. DR.
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Le journaliste Seif Kousmate «n’est pas un journaliste, il n’est pas entré dans le pays en tant que journaliste et il n’a pas de preuve de sa profession», a déclaré Mohamed Lemine Ould Cheikh, porte parole du gouvernement mauritanien, lors d’une conférence de presse tenue jeudi.

Par ailleurs, le responsable précise que le journaliste «ne dispose d’aucune autorisation». Selon lui, Kousmate «est entré comme touriste, puis il est sorti pour avoir effectué un travail illégal». Il réalisait un reportage sur l’esclavage, dans un pays où 1% de la population reste encore victime de cette pratique taboue, malgré son abolition en 1981.

Le reporter a été arrêté puis détenu pendant trois jours à Nouakchott. Pour la Mauritanie «les autorités ont fait preuve de souplesse» avec lui, en lui rendant son équipement «après avoir effacé les enregistrements fabriqués et photos patrimoniales qui illustrent des objectifs contraires à la morale, ignobles et qui sapent l’image du pays», rapporte La Vanguardia.

Pour rappel, Seif a été interpellé le 20 mars «à la frontière avec le Sénégal d’où il devait prendre un vol retour pour le Maroc», a rapporté mardi Reporters sans frontières (RSF). Transféré à Nouakchott, il a été placé en détention, son téléphone et son ordinateur lui ayant été confisqués.

«Le photojournaliste a décidé d’entamer une grève de la faim, avant d’être finalement expulsé le 24 mars», ajoute la même source. Contacté par RSF, Seif avait précisé que les autorités l’avaient d’abord «soupçonné de terrorisme, puis d’activisme pour la cause des descendants d’esclaves».

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