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Attaques de l’Aude : La compagne de l’assaillant dans le viseur de la justice

Publié
Prise d’otages dans un supermarché de Trèbes (Aude) le 23 mars 2018 / Ph. Reuters
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Abattu après les attaques survenues vendredi dans l’Aude, Radouane Lakdim était fiché S et surveillé par les renseignements français depuis 2014. Placée en garde à vue dès le soir des événements, sa compagne s’est révélée elle aussi être fichée S, rapporte ce lundi l’AFP.

Evoquant des sources concordantes, l’AFP indique que la jeune femme française de 18 ans est également surveillée par les services de renseignement. Elle a été interpellée vendredi soir avec un jeune homme de 17 ans, proche du terroriste tué à l’issue de la prise d’otage à Trèbes. Les gardes à vue des deux individus ont été prolongées. Une source judiciaire citée par la même source précise que la femme «manifeste des signes de radicalisation».

Selon les informations de LCI, la gardée à vue aurait plutôt 19 ans. Elle «se dit sympathisante» de Daesh sur les réseaux sociaux, mais elle ne serait pas considérée «comme représentant une menace imminente et directe», d’autant que «son signalement se situe plutôt dans le bas du spectre des 12 000 fiches S émises actuellement pour de l’islam radical». Présentée comme convertie à l’islam, elle aurait affirmé n’avoir «rien su» des projets de Radouane Lakdim car ce dernier «aurait coupé les ponts avec elle il y a quelques semaines».

La même source indique que lors de son interrogatoire, la jeune femme a affirmé qu’elle cautionnait les attentats en France, un «pays mécréant» où elle considère «normal que Daech venge ses frères tués par l’armée française en Syrie ou en Irak». Selon les informations de LCI, la jeune femme a également déclaré regretter «qu’il n’y ait pas eu plus de morts lors des attaques de vendredi» et que si elle avait été au courant des projets de Lakdim, elle ne l’aurait pas dénoncé.

Pour le cas des enquêtes antiterroristes, le prolongement d’une garde à vue peut se faire jusqu’à 96 heures, voire 144. Les enquêteurs cherchent encore à déterminer les raisons du passage à l’acte de Radouane Lakdim.

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