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Grand Angle

Sahara : Après la CJUE, les ressources naturelles au menu du Conseil de sécurité en avril ?

Après la CJUE, le Conseil de sécurité sera-t-il la prochaine scène de confrontation entre le Maroc et le Polisario sur les ressources naturelles ? Contrairement à l’Union européenne où le Front compte un solide réseau de soutien, il a perdu de précieux appuis au CS : l’Uruguay et le Venezuela.

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Assemblée du Conseil de sécurité / Ph. UNmission
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A l’approche de l’échéance d’avril, le Polisario prévoit-t-il de ramener le dossier des ressources naturelles au Conseil de sécurité ? En principe, les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de février 2016, portant sur l’accord agricole, et celui du 27 février sur le protocole de pêche de 2014, devraient encourager le Front à frapper à la porte des Quinze. Obtiendra-t-il les mêmes appuis ? Rien n’est moins sûr.

Une source sous couvert d’anonymat nous l’explique :

«Le chemin menant à une résolution intégrant une recommandation sur l’exploitation des ressources naturelles n’est pas une voie facile à emprunter. Les amis de Brahim Ghali peuvent compter sur les traditionnelles lettres de soutien à leur thèse, envoyées par des ONG internationales des droits humains, comme Amnesty International et Human Rights Watch, aux Nations unies en pareille circonstance, certes. Lais il leur manque l’appui des Etats membres du Conseil de sécurité pour porter et défendre leurs positions au sein de la plus importante instance onusienne.»

L’Uruguay et le Venezuela ne siègent plus au Conseil de sécurité

Le Polisario a perdu successivement l’Uruguay, le Venezuela et dans une moindre mesure l’Angola. Par le passé, les deux Etats d’Amérique latine avaient activement soutenu l’élargissement du mandat de la MINURSO au suivi de la situation sur les droits humains au Sahara occidental. Ils avaient même exigé, à maintes reprises, la tenue de sessions extraordinaires des Quinze pour aborder cette question.

Une bonne nouvelle pour le Maroc, les deux pays ne siègent plus au Conseil de sécurité en tant que membres non-permanents, respectivement depuis fin 2016 et fin 2017. Sur l’actuelle composition, il ne reste au mouvement séparatiste comme appui que la Bolivie d’Evo Morales. Saura-t-elle défendre les positions du Front devant les Quinze ?

Pour sa part, notre interlocuteur écarte l’option que des pays européens, tels que la Suède ou les Pays-Bas, parrainent une recommandation sur les ressources naturelles :

«Les deux pays ont des intérêts stratégiques avec le Maroc, notamment sur les questions de migration, de sécurité et de lutte contre le terrorisme.»

Outre le traditionnel appui de la France au Conseil de sécurité, le royaume peut compter sur le Koweït, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale et le Pérou, ainsi que sur la neutralité positive de l’Ethiopie, de la Pologne et du Kazakhstan.

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