Les élections communales belges sont prévues le 14 octobre prochain. Mais en attendant, la course aux candidatures a commencé et quelques faux-pas sont d’ores et déjà observés. Cette semaine, le Mouvement réformateur (MR) n’y a pas échappé.
En effet, le parti libéral a créé une plateforme (pour.be), qui permet de recueillir les propositions des internautes pour une meilleure qualité de vie. Mais cette démarche participative a donné lieu à des glissements inquiétants. Malgré un dispositif de validation préalable avant la mise en ligne de ces suggestions, l’une d’elles concernant Bruxelles a été publiée, recommandant «l’extermination» des «SDF et des réfugiés» (sic).
Dans un argumentaire qui dépasse l’entendement, l’auteur de l’idée estime que «les deux nuisibles (…) créent l’insécurité dans [sa] ville». Le site local BX1 et Lalibre.be rapportent que «la page n’est pas restée en ligne très longtemps, mais suffisamment pour que des internautes choqués, notamment des membres de l’opposition, interpellent les cadres du parti».
Plus tard, les militant du MR ont soutenu que cette proposition s’était retrouvée sur la plateforme «à cause d’un problème technique». La tempête s’est calmée au bout de quelques jours, mais le parti n’avait pas réagi avant un tollé provoqué sur Twitter, lorsque la députée du Parti socialiste Catherine Moureaux a interpellé le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères – issus du MR –, ainsi que le président de la formation politique.
.@CharlesMichel @dreynders @OChastel :
— Catherine Moureaux (@catmoureaux) 5 mars 2018
Vous endossez vraiment cette proposition dans l'espace public? Si oui, bonne chance dans votre tango au bord de l'abîme. Si non, il faut d'urgence recadrer les personnes en charge de votre site... #Fascisme pic.twitter.com/OVEKuGb4NE
Nous n'endossons évidemment pas ce type de propos. Ce projet a été supprimé.
— Christophe Cordier (@ChristopheCordi) 5 mars 2018