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Grand Angle

Italie : Célébré au Maroc en 2015, Matteo Salvini réclame le pouvoir

En Italie, une coalition de droite et d'extrême-droite est arrivé en tête à l'issue des élections législatives du dimanche. Son chef, Matteo Salvini, est une vieille connaissance pour certains officiels marocains qui l’avaient accueilli chaleureusement en novembre 2015.

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Matteo Salvini avait rencontré plusieurs responsables politiques au Maroc / Ph. PAM
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En Italie, le chef de La Ligue (ex-Ligue du Nord fondée par Umberto Bossi dans les années 80) réclame «le droit et le devoir de gouverner». La coalition de droite et d'extrême droite de Matteo Salvini est arrivée en tête à l'issue du scrutin du dimanche 4 mars, avec 37% des voix.

Ces revendications ne sont en effet que la conséquence du nouveau rapport de force établi. A la surprise générale, La Ligue a recueilli aux législatives environ 18% alors que Forza Italia du revenant Silvio Berlusconi n'a remporté que 13,91% des voix.

Ce nouveau contexte sonne le glas des ambitions de l'ancien Premier ministre pour diriger un autre gouvernement en Italie.

Quand des officiels marocains déroulaient le tapis rouge à Salvini

En principe ces résultats devrait satisfaire certains responsables marocains. En novembre 2015, ils n'avaient pas hésité à dérouler le tapis rouge à un leader populiste résolument anti-migrants, et, de surcroît, de mèche avec la Française Marine Le Pen et le Néerlandaise Geert Wilders. D'ailleurs les trois sont membres fondateurs du «Groupe L'Europe des nations et des libertés» au Parlement européen, présidé par la leader du Front national.

Au Maroc, Matteo Salvini s'etait réuni successivement avec Ilyas El Omari, alors n°2 du PAM et fraichement élu président du conseil de la région Tanger-Tétouan Al Hoceima ; Driss El Yazami, à la fois président des très officiels conseils des droits de l’Homme (CNDH) et de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) ; Rachid Talbi Alami alors président de la Chambre des représentants et quelques autres hauts cadres du RNI dont Anis Birou, ancien ministre délégué chargé des MRE et de la migration sous le gouvernement Benkirane II.

Des réunions présentées en son temps comme s'inscrivant dans le cadre de la "diplomatie parallèle". D'ailleurs aux micros d'Al Aoula, Ilyas El Omari avait même avancé que le chef de La Ligue soutenait la position marocaine sur la question du Sahara occidental.

Vingt-huit mois après sa tournée marocaine, Matteo Salvini se souviendra-t-il de l'accueil qui lui a été réservé au royaume par des officiels marocains ?

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