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Grand Angle

#metoo : Apres Akhbar Al Yaoum, le journal Al Bayane ?

Une semaine après l’interpellation du directeur de publication Taoufik Bouachrine, une des salariées de la société éditrice du journal Al Bayane, affilié au PPS, a porté plainte contre le directeur administratif et financier du quotidien. Elle l’accuse de harcèlement sexuel.

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Photo d'illustration - DR
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La société éditrice des journaux Al Bayane et Bayane Al Yaoum, affiliés au Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a publié ce jeudi un communiqué. Il s’agit d’une réaction à la plainte d’une salariée, qui accuse le directeur financier et administratif de harcèlement sexuel.

Ainsi, l’éditeur se dit «surpris de la plainte d’une employée qui travaille et reçoit son salaire mensuel, à l’encontre du directeur financier et administratif, membre du bureau exécutif de la société, l’accusant d’harcèlement sexuel».

Plus loin, Al Bayane affirme que la plaignante «travaille au sein de la société depuis l’ancienne administration. Malgré les remarques qui lui ont été adressées, elle a continué à recevoir son salaire. Aucune décision n’a été prise à son encontre, en dépit de l’avertissement qu’elle a reçu. [La plaignante] a eu recours à la justice et l’affaire est en cours».

La même source précise que «malgré ces faits, la [plaignante] continue de travailler au sein de la société et reçoit son salaire. Par ailleurs, elle assiste aux audiences de confrontation avec l’administration.»

La plainte surprise

Le geste entrepris par la salarié a «surpris tout le monde, en premier lieu les employé(e)s», précise le communiqué. Par ailleurs, Al Bayane affirme que «cela reflète un comportement où la [plaignante] veut exploiter un contexte donné et récupérer un sujet qui domine actuellement le champ médiatique et judiciaire national», en référence à l’affaire Taoufik Bouachrine, directeur de publication du journal Akhbar Al Yaoum et du site AlYaoum24.

«Aussi, par son comportement, elle porte atteinte non seulement à l’individu qu’elle souhaite inculper, mais à tout l’établissement et à l’instance politique auquel il est affilié. Chose qu’on n’acceptera pas et sur laquelle on ne va pas se taire», lit-on dans le communiqué.

Par ailleurs la société «suivra l’évolution de cette affaire (…) et va entreprendre les actions judiciaires nécessaires pour rétablir l’honneur de la société à l’histoire riche, une entreprise médiatique reconnue au niveau national».

Harcèlement tout court

Contactée par Yabiladi, une source au sein du journal Al Bayane ayant requis l’anonymat a déclaré que «dès l’arrivée de la nouvelle administration il y a quatre ans, beaucoup de pression a été exercée sur certains salariés pour les pousser à la démission. C’est une réalité connue au sein de l’entreprise».

Notre interlocuteur rappelle que «trois employés ont eu recours à la justice. Ces affaires sont devant les tribunaux depuis cinq ans. Il y a eu une saisie de beaucoup de matériel d’Al Bayane, et une condamnation à verser un million de dirhams». 

Concernant le harcèlement sexuel, notre source dit ne pas en avoir connaissance : «Mais du harcèlement tout court, il y en a, dans la mesure où l’on pousse des personnes à la démission, à travers beaucoup de manœuvres.»

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