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Grand Angle

«En prison, Taoufik Bouachrine privé d’écrire», affirment ses avocats

Après les communiqués du procureur général près la Cour d’appel de Casablanca, la défense de Taoufik Bouachrine a organisé, hier soir, un point de presse. En voici les grandes lignes.

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La défense de Taoufik Bouachrine a tenu, hier soir à Rabat, un point de presse. / Ph. DR
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La défense de Taoufik Bouachrine tente de reprendre la main. Après les sorties du parquet, elle a tenu, hier soir à Rabat, un point de presse. L’occasion pour Abdessamed Idrissi et ses collègues de répondre aux accusations lourdes portées par le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca à l’encontre de leur client.

«Nous avons relevé des irrégularités dans cette affaire. Je tiens à préciser que Bouachrine n’a pas été pris en flagrant délit. Et du coup il ne devrait pas être présenté directement devant la Chambre criminelle (Cour d’appel)», a martelé Me Idrissi. Néanmoins une source nous a expliqué que «la prise en flagrant délit ne concerne pas le crime organisé, le terrorisme ou la traite d’êtres humains mais plutôt des délits mineurs, tel l’adultère».

La défense n’a pas eu accès aux 50 vidéos

Me Idrissi s’est plaint également du refus du parquet général «d’ordonner une confrontation entre son client et les plaignantes ou les présumées victimes». Les griefs de l’ancien député du PJD ont porté aussi sur la procédure. La «perquisition et la saisie ont été menées sans une autorisation écrite de la part du parquet général et sans l'aval du concerné».

L’avocat ajoute qu’à l’intérieur de la prison Aïn Borja de Casablanca, Taoufik Bouachrine «est interdit d’écrire, privé de stylo, de crayon et de feuilles ainsi que d’oreiller. Il n’a pas eu le droit de sortir de sa cellule».

La défense s’est interrogée, par ailleurs, sur l’existence des 50 vidéos citées dans le communiqué du procureur général du lundi. «Nous ne les avons pas retrouvées. Nous étions en face de feuilles seulement», affirme Me Idrissi. L’avocat a appelé l’opinion publique au respect du principe de la «présomption d’innocence» de son client et d'attendre le verdict de la justice.

Par ailleurs, le quotidien Akhbar Al Yaoum et le site Alyaoum24 continueront d’exister, précise la même source. «Bouachrine compte confier la direction de publication des deux supports à une personne qui bénéficie de sa confiance», a annoncé son avocat.

Avec ce point de presse, l’affaire Bouachrine entame une semaine de guerre médiatique entre les protagonistes en attendant le début du procès le 8 mars. Sans aucun doute, la direction de la prison d’Aïn Borja de Casablanca répliquera aux déclarations de la défense du journaliste sur les conditions de sa détention.

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