Menu

Grand Angle

Phosphates saisis en Afrique du sud : Verdict de la justice en faveur du Polisario

Le tribunal de Port Elizabeth en Afrique du sud a prononcé son verdict dans l’affaire de la cargaison des phosphates saisie. Une sentence qui risque de faire jurisprudence. Explications.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

La justice en Afrique du sud vient d’offrir un joli cadeau au Polisario. "Le tribunal de Port Elizabeth a décidé, ce matin, de vendre aux enchères toute la cargaison des 50.000 tonnes des phosphates saisies, début mai à Port Elizabeth, par les autorités locales suite à une plainte déposée par le représentant du Front à Pretoria", nous confie une source.

C’est une sentence «définitive et irrévocable», jubile M’Hamed Khadad, le coordinateur avec la MINURSO dans des déclarations à l’agence APS. Une sentence qui risque de faire jurisprudence.

Bon timing pour le Polisario

Par ailleurs, le timing est un autre cadeau pour les amis de Brahim Ghali. En effet, ce verdict est du pain béni à seulement quatre jours de l’annonce, prévue le 27 février, par la Cour de justice de l’Union européenne d’un arrêt sur la validité de l’accord de pêche entre Rabat et Bruxelles conclu en 2014. Pour rappel, le 10 janvier le procureur général de la CJUE avait plaidé dans son avis pour l’annulation.

La saisie survenue en mai dernier a très vite été interprétée comme un acte politique alors que les relations entre le Maroc et l’Afrique du Sud étaient extrêmement tendues.

Le verdict du tribunal de ce vendredi pourrait également être interprété comme tel. En effet, il intervient huit jours après le discours d’investiture du nouveau président Cyril Ramaphosa prononcé devant le Parlement. Dans son allocution, le chef de l’Etat n'a pas mentionné l’appui de son pays au Polisario. Un "oubli" remarqué et très vite corrigé par une ministre de son gouvernement, mardi dernier. De la même tribune, cette dernière a réitéré le soutien de l’Afrique du Sud au mouvement séparatiste.  

Pour rappel, l’Office chérifien des phosphates avait dénoncé, dans un communiqué datant du 13 juillet l’ «ingérence politique» du tribunal sud-africain «dans le processus mené sous l’égide du Conseil de sécurité des Nations unies». L'OCP et sa filiale Phosboucraa avaient dénié à la cour toute légitimité pour se prononcer sur le fond d’une affaire suivie au plus haut niveau international, ajoutait le texte.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com