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Breve  

Un journaliste d’Akhbar Al Yaoum frappé par les autorités près de Ceuta

Publié
Photo d'illustration - DR
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Mener une enquête journalistique peut parfois être plein de surprises. C’est ce qui s’est passé pour Hamza Habhoub, journaliste au quotidien arabophone Akhbar Alyaoum. Le jeune homme est parti ce dimanche dans le nord du Maroc pour mener une enquête sur les «femmes-mulets» qui traversent quotidiennement la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole. Lundi matin, après plusieurs heures à interroger différentes personnes sur le terrain. Hamza Habhoub se dirige vers la frontière de Tarajal, vers 8h30 pour observer le passage des «femmes-mulets» qui reviennent avec les marchandises.

 «A cette entrée se trouvait un gendarme et un officier de la douane et des personnes qui aident les femmes. L’un des représentants des autorités m’appréhende et commence à me questionner sur ce que je fais. Il me dit ‘’tu essayes d’entrer illégalement’’, et m’a accusé d’être un espion. Il a commencé à me fouiller de manière brusque et m’accuse d’être un terroriste vu que j’ai une barbe fournie. A ce moment-là, le policier me pousse brusquement et m’a frappé au torse et au cou, comme s’il allait m’étrangler. D’ailleurs, j’ai toujours mal», confie le journaliste à Yabiladi.

«Quand j’ai dit que j'étais journaliste. Leur comportement a changé. J’ai rétorqué: Je suis citoyen marocain avant tout, donc votre comportement ne doit pas être biaisé à cause de mon métier.»

Selon le jeune homme, les représentants de l’autorité rétorquent qu’ils avaient peur «que je sois un terroriste qui voulait se faire exploser». A un moment, ils brandissent les menottes. «Ils n’avaient pas de motif pour m’interpeller, donc je me suis défendu», ajoute notre interlocuteur. L’officier et le gendarme contactent leurs supérieurs pour savoir comment réagir face au journaliste et «me prennent mon téléphone. Ils voulaient supprimer mes photos de l’enquête», raconte Hamza Habhoub. En fin de compte, les deux hommes laissent partir le journaliste. «Leurs chefs ont sûrement dû leur dire de ne pas s’attirer de problèmes», conclut notre source.

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