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Hirak : Amnesty fustige les poursuites contre Abdessadek El Bouchtaoui

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Abdessadek El Bouchtaoui, avocat au barreau de Tétouan et membre de la défense des détenus du Hirak à Casablanca. / Ph. DR
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Dans une déclaration publique publiée ce lundi, Amnesty International dénonce les poursuites à l’encontre de l’avocat Abdessadek El Bouchtaoui, membre de la défense des détenus du Hirak à Casablanca.

Celui-ci a comparu le 8 février dernier devant le tribunal de première instance d’Al Hoceïma, qui l’a condamné à 20 mois de prison ferme et au versement d’une amende de 500 DH. La cour lui reproche d’avoir «insulté des fonctionnaires et des représentants de l’autorité dans l’exercice de leur fonction», en plus d’avoir incité «à commettre des délits» et «organisé des rassemblements non autorisés».

De son côté, Amnesty International souligne que «le tribunal a présenté à titre de preuves 114 posts [de l’avocat], publiés sur son compte Facebook personnel, ainsi que des commentaires adressés à des médias nationaux, dans lesquels il critiquait le recours à la force excessive par les forces de sécurité contre des manifestants pacifiques».

Précédemment contacté par Yabiladi, Me El Bouchtaoui a en effet indiqué que «[ses] publications sur Facebook en solidarité aux détenus du Hirak et au mouvement de contestation dans le Rif n’ont pas plu à certaines parties. Elles en sont gênées et ne veulent pas de visibilité pour les voix libres faisant savoir la vérité à l’opinion publique».

Dans une déclaration donnée à l’ONG, il ajoute que c’est pour «la première fois depuis les années 1980 qu’un verdict est prononcé contre un avocat, uniquement sur la base de ses opinions». Actuellement, l’avocat est en liberté, en attendant l’examen de son recourt en appel.

Pendant ce temps, Amnesty International «engage les autorités à annuler immédiatement [sa] condamnation» ainsi que celle de «tous les manifestants pacifiques, défenseurs des droits humains et journalistes poursuivis ou détenus uniquement parce qu’ils ont exercé sans violence leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique».

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