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Grand Angle

Après son limogeage de l’exécutif, Hassad pourrait rebondir à la tête du MP

Mohamed Hassad n’a pas mis sous le boisseau ses ambitions politiques. L’ancien patron de la Royal Air Maroc est toujours pressenti pour prendre le gouvernail du Mouvement populaire.

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Mohamed Hassad / Ph. DR.
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Limogé par le roi Mohammed VI le 24 octobre 2017 dans le cadre d’une enquête menée par la Cour des comptes sur le programme «Al Hoceïma phare de la Méditerranée», Mohamed Hassad pourrait rebondir dans les prochains mois. «Il conserve toujours ses chances de succéder à Mohand Laenser à la tête du Mouvement populaire, nous confie une source proche du parti. Les conditions de son départ du gouvernement n’ont pas pour autant mis un terme à ses ambitions politiques. Il jouit encore de la confiance de certaines parties influentes au pays».

En effet, l’ancien ministre de l’Intérieur puis de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la formation des cadres assiste aux réunions du bureau politique du parti. Un titre qu’il détient toujours au moins jusqu’au prochain congrès du MP. Et c’est à ce titre qu’il a, d'ailleurs, pris part récemment à Larache à un meeting politique de soutien au candidat du Mouvement, Mohamed Simou, à l’élection partielle du 25 janvier.

L’article 50 qui barre la route à Hassad serait amendé

Sans aucun doute, Mohamed Hassad sera présent samedi à une nouvelle session du conseil national, tenue à Bouznika. Elle sera marquée par l’élection d’une commission préparatoire du 13e congrès, prévu en septembre. La réunion devrait examiner l’introduction d’amendements sur le règlement interne du MP.

«Néanmoins, l’article 50 ne sera pas sur la liste des lois à modifier au sein du parti», précise la même source. C’est en effet ce texte qui barre encore la route à Hassad pour prendre officiellement les commandes de l’Epi, sachant qu’il exige du prétendant au poste de secrétaire général d’avoir passé au moins la totalité d’un mandat (quatre années) au sein du bureau politique.

Or, le natif de Tafraout ne remplit pas à cette condition. Il n’a rejoint le bureau politique du Mouvement populaire qu’après sa nomination, en avril 2017, à la tête d’un super-ministère au sein du gouvernement El Othmani. Hassad doit encore s’armer de patience et attendre le prochain congrès, seul instance habilitée à amender l’article 50.

Au MP, l’ancien ministre de l’Intérieur sous Benkirane II n’a pas réellement de candidat à même de lui faire de l’ombre. Il n’a en face de lui que des ténors au crépuscule de leur vie ou une jeunesse qui traîne des casseroles derrière elle.

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