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Grand Angle

Ilyas El Omari cherche à se réconcilier avec les Israéliens d’origine marocaine

Ilyas El Omari tente de se réconcilier avec les milieux juifs d’origine marocaine au royaume et en Israël. Il multiplie les gestes en leur direction afin de tourner la page de son controversé projet réclamant la déchéance de la nationalité marocaine des Israéliens vivant dans les colonies en Cisjordanie.

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Simon Skira avec Ilyas El Omari / Archive - DR
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Simon Skira, le président de la Fédération des juifs marocains en France, s’est réuni, hier à Tanger, avec Ilyas El Omari. C’est, d’ailleurs, leur deuxième rencontre après celle tenue à Paris en janvier.

Les services de communication du président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont placé l’entrevue dans un cadre exclusivement économique.

Les deux parties ont examiné «les moyens d’attirer des investissements dans la région» et «échangeaient les vues sur les possibilités de soutenir la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima», soulignent-t-ils dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

A la réunion assistait également un «investisseur belge d’origine marocaine, Mustapha Ouaiche», ajoutent les mêmes sources.

Une promesse non tenu au Palestinien Mechaâl

En donnant un tempo économique à la réunion avec un ressortissant israélien d’origine marocaine, El Omari cherche sans aucun doute à calmer la colère des milieux anti-normalisation au Maroc. Ils peuvent facilement lui reprocher d’avoir pris langue avec un ancien soldat du Tsahal  ayant pris part à la guerre d’Octobre (ou Kippour) de 1973.

Retour sur les raisons des deux réunions. L’année 2018 a commencé au Maroc par l’annonce de l'intention des députés du PAM de présenter une proposition de loi réclamant la déchéance de la nationalité marocaine des Israéliens vivant dans les colonies en Cisjordanie.

Les parlementaires du Tracteur souhaitaient, ainsi, concrétiser une promesse faite par leur secrétaire général, Ilyas El Omari, à Khalid Mechaâl, l’ancien chef du bureau politique de l’organisation Hamas, lors d’une réunion à Rabat.

Les paroles de l’actuel n°1 du Tracteur ne se sont jamais transformées en actes. En cause, la vive opposition des milieux juifs d’origine marocaine à l’initiative. Simon Skira, le secrétaire général de la Fédération des juifs marocains en France a la pris la tête de la contestation. Face au déluge des récriminations, El Omari a dû revenir sur sa promesse faite au Palestinien et abandonna son projet.

En invitant Skira au siège de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, El Omari cherche à se réconcilier avec les juifs d’origine marocaine aussi bien au royaume qu’en Israël ou ailleurs.

Simon Skira est également le fondateur en 1996 de l’Association d’amitié Israël-Maroc. A l’époque, le Maroc et Israël avaient convenu d’ouvrir des bureaux de liaison dans leurs capitales respectives.

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