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Grand Angle

Abdelilah Benkirane : «Nous sommes des monarchistes mais pas des ‘Mokhaznis’»

La tribune du 6e congrès de la jeunesse du PJD a offert à Abdelilah Benkirane l’occasion de réitérer ses messages d’allégeance au Palais royal.

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Abdelilah Benkirane au 6è congrès de la jeunesse PJD / Ph. PJD
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Abelilah Benkirane était la vedette de la séance d’ouverture du 6e congrès de la Jeunesse du PJD, tenue ce samedi 3 février, au complexe sportif Moulay Abdellah à Rabat.

D'emblée, il a annoncé la couleur : «Je n’ai pas pris ma retraite». Il a en effet confié aux journalistes qu’il continue à exister politiquement et au sein des instances du parti. Un message destiné au secrétariat général de la Lampe qui projetait de lui rendre un «hommage miné» lors du conclave des jeunes, et se débarrasser de lui de manière définitive.

De la tribune du congrès, Benkirane n’a pas laissé l’occasion passer sans réitérer ses traditionnels appels du pied au Palais. «Je n’ai pas changé ma position envers le roi (…) Sa majesté doit savoir c’est que le parti est fidèle à la monarchie et il le restera ainsi», a-t-il martelé devant une assistance qui l’écoutait religieusement.

Plus royaliste que ses autres «frères»

Et d’enchainer en décochant quelques flèches en direction de certaines parties. «Notre position vis-à-vis de la monarchie n’est ni à vendre ni à acheter. Elle ne nous permet pas d’accéder à des postes (…) Certes nous sommes des monarchistes mais ne nous sommes pas des ‘Mokhaznis’. ‘La religion c’est le conseil’ (un Hadith du prophète ndlr), et personne n’est autorisé à nous empêcher de prodiguer des conseils et dire notre opinion», a-t-il ainsi déclaré, selon Alyaoum24.

Très à l’aise sur un sujet qu’il affectionne particulièrement, Benkirane s’est adressé à Saâdeddine El Othmani en lui demandant : «si Sidna vous demande de dissoudre le parti nous le ferons». Et de préciser ensuite à son successeur que cet ordre doit émaner exclusivement du roi et non d’une «tierce personne», sans donner de plus amples détails.

Jouer la carte de la fidélité à la monarchie est une constante du discours de l’ancien chef du gouvernement. «Nous n’abandonnons jamais nos rois», avait-il martelé le 19 novembre dernier, à l’occasion d’une réunion de la commission centrale de la jeunesse du PJD. «Ta nomination est un pacte entre toi et Sa majesté (…) Le parti est important mais l’Etat est plus important», avait-il adressé en direction de Saâdeddine El Othmani. Des signes d’allégeances répétées qui ont pour but de garder le lien avec le Palais pour un éventuel come back.

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