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RSF fustige les poursuites à l’encontre de cinq journalistes marocains

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Ph. DR.
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La Cour d’appel de Rabat a condamné, jeudi, Abdelkabir Al Horr à quatre ans de prison ferme, rapporte un communiqué de Reporters sans frontières (RSF). Depuis août 2017, le fondateur du site d’information rassdmaroc.com fait l’objet de poursuites pour «apologie du terrorisme», «incitation à une manifestation interdite» en lien avec le Hirak du Rif et «insulte à corps constitué».

Selon RSF, l’avocat de l’accusé soutient que la justice reproche à Al Horr ses écrits concernant le Hirak sur sa page Facebook. De son côté, Virginie Dangles, rédactrice en chef de l’ONG, rappelle qu’«informer sur un mouvement de protestation citoyenne ou sur des données d’utilité publique n’est pas un crime». Dans le communiqué, elle souligne que «la fébrilité répressive des autorités judiciaires contre les journalistes est un très mauvais signe».

Par ailleurs, RSF rappelle que le procès de quatre autres journalistes s’est ouvert le 25 janvier à Rabat, dans le cadre de poursuites pour «divulgation du secret professionnel» et «complicité».

Dans les faits, Mohamed Ahdad du quotidien Al Massae et son confrère Abdelhak Belachgar d’Akhbar Al Yaoum, ainsi que les journalistes du site Aljarida24, Kaoutar Zaki et Abdelilah Sakhir, ont précédemment publié les extraits d’une enquête parlementaire confidentielle sur des soupçons de corruption à la Caisse marocaine des retraites (CMR). Aujourd’hui, ils risquent une peine de prison allant de un à cinq ans, ainsi qu’une amende de 1 000 à 10 000 dirhams.

Rappelant que le Maroc est classé 133e par RSF sur 180 pays en matière de liberté de la presse, l’ONG exige «la libération immédiate d’Abdelkabir Al Horr et l’abandon des charges pour l’ensemble des journalistes».

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