Le Maroc ne renouvellera pas sa ligne de liquidité de 3,47 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI) lorsqu’elle arrivera à échéance en juillet. Mais il pourrait chercher un arrangement alternatif avec l’organisation financière internationale pour conforter son économie, a déclaré, ce mardi à Marrakech, le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaïd, d’après le site d’information émirati The National. Il s’est exprimé lors de la Conférence régionale de croissance globale, qui se tient sous le signe «Opportunités pour tous : croissance, emploi et inclusion dans le monde arabe».
Ce dernier a fait savoir que le soutien du FMI a aidé le royaume à mener des réformes difficiles, y compris la libéralisation du régime de change, et que la ligne de liquidité n’est plus nécessaire. «Le Maroc estime que cette facilité a rempli sa mission et qu’il n’est pas utile de la renouveler, car le cadre macroéconomique et les indicateurs sont satisfaisants», a-t-il affirmé.
«Cela ne signifie pas pour autant que la bonne relation que nous avons avec le FMI ne doive pas continuer.»
La ligne de précaution et de liquidité (LPL) permet d’apporter des financements pour répondre aux besoins réels ou potentiels de balance des paiements des pays qui mènent de bonnes politiques économiques ; elle a été conçue pour servir d’assurance ou à aider à résoudre les crises, et ce dans un large éventail de situations, indique le FMI sur son site.
De son côté, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a déclaré que la transition vers un système de change flexible du dirham est une «très bonne décision» du gouvernement marocain, rapporte la MAP. Elle a relevé que «les marchés internationaux et les investisseurs étrangers apprécieront cette décision des autorités publiques marocaines».