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Grand Angle

Le Polisario réclame des aides humanitaires à l’Union africaine

Face à la baisse des aides en provenance de l’Union européenne, le Polisario se tourne vers l’Union africaine.

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Brahim Ghali lors d’un sommet de l’Union africaine / Archive - DR
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Le Polisario vient de réactualiser une vieille proposition de Ban Ki-moon. A l’occasion de  la 35e session des représentants permanents des membres de l’Union Africaine (UA), conclue hier à Addis-Abeba, le Front a proposé l’organisation d’un congrès africain consacré aux «réfugiés» sahraouis installés dans le désert algérien.

Le mouvement de Brahim Ghali a appelé les Etats de l’Union à envoyer des aides à la population de Tindouf. Mais l’UA est loin de répondre à ce genre de sollicitudes. Et pour cause, elle est engluée dans de graves problèmes financiers. Nombreux sont en effet les pays de l’UA qui ne sont pas à jour de leurs cotisations. Ce qui contraint l’Union, sébile à la main, à frapper aux portes de l’Union européenne, l’ONU ou même la Chine pour combler le déficit.

En se tournant vers l’Afrique, le Polisario cherche lui aussi à pallier la baisse enregistrée dans le volume des dons en provenance de l’Union européenne.

Le Maroc avait approuvé en 2016 la proposition de Ban sous conditions

C’est au terme de sa visite controversée dans les camps de Tindouf, en mars 2016, que l’ancien secrétaire général de l’ONU avait plaidé pour la tenue d’un congrès international au profit des sahraouis.

«Ils endurent de grandes souffrances dans des conditions difficiles. Je veux attirer l'attention du monde sur une population dont la souffrance est souvent ignorée. Cette situation est inacceptable», avait-il expliqué lors d’un point de presse.

Le Sud-coréen avait même prévu d’organiser le congrès en juin 2016. Le Maroc avait annoncé sa présence au conclave et même sa disposition pour y contribuer financièrement mais sous condition. «Ce sont des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf», avait néanmoins souligné le représentant permanent du royaume à New York, Omar Hilale. 

«On ne peut pas demander à la communauté internationale de continuer à financer des camps dont on ne connait pas qui est dedans, et tenant compte du fait que les besoins sont différenciés en termes de sexe et d’âge.»

Aujourd’hui, le Maroc ne devrait pas changer sa position. Le congrès, que le Polisario appelle de ses vœux, est une tribune internationale qui s’offre au royaume pour exiger le recensement de la population des camps et lui accorder réellement le statut de réfugiés.

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