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Grand Angle

Remaniement ministériel : Nabil Benabdellah limite les dégâts pour le PPS

Après le remaniement ministériel, Nabil Benabdellah peut prétendre à une retraite paisible. Contre vents et marées, la présence du PPS au gouvernement El Othmani est restée intacte.

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Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS / DR
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Après un blocage de quatre mois, le gouvernement El Othmani est de nouveau complet. Les ministres limogés par le roi Mohammed VI, le 24 octobre, sont désormais remplacés par d’autres issus des rangs du PPS et du MP.

Rudement secoué, Nabil Benabdellah a finalement réussi à limiter les dégats du remaniement ministériel du lundi 22 janvier. A quelques mois du congrès de son parti prévu en mai prochain, le secrétaire général du PPS s’offre, ainsi, une sortie honorable.

Il cédera les commandes de son parti à un autre «camarade» dans de meilleures conditions, le poids politique du Livre au sein du gouvernement El Othmani n’ayant pas été réduit malgré les pronostics défavorables. Un poids gouvernemental qui fera pâlir d’envie l'USFP qui, avec ses 21 sièges à la Chambre des représentants, ne dirige que des ministères de seconds rangs : Fonction publique, ministère délégué aux Affaires étrangères chargé des MRE et un Secrétariat d’Etat.

Les deux nouveaux ministres appartiennent au courant de Benadellah

En revanche, les «camarades» avec seulement 13 députés trônent sur trois départements capitaux : la Santé, l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville et le Secrétariat d’Etat à l’Eau. Un cadeau que le PPS doit en effet à Abdelilah Benkirane. Juste après sa nomination en novembre 2011 par le roi pour former un gouvernement, le PJDiste avait revendiqué haut et fort le droit du Livre à une place particulière au sein de son cabinet.

Conserver son statut dans le cabinet El Othmani est une autre victoire pour l’actuel secrétaire général du PPS contre les voix ayant appelé à réduire la présence des «camarades» dans la composition du gouvernement. En témoigne les observations formulées par Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, au début de ce mois à l’occasion d’un meeting à Agadir.

Par ailleurs, le choix des deux nouveaux ministres du PPS porte incontestablement la main de Benabdellah. Abdelahad Fassi-Fihri et Anas Doukkali appartiennent à son courant. Ainsi, le successeur de Houcine Louardi doit largement son ascension politique et sociale au secrétaire général. C’est en effet grâce à l’appui de Benabdellah que Doukkali avait été élu député (liste jeunes en 2011) et c’est encore grâce à lui qu’il a été nommé, en 2015, directeur général de l’ANAPEC.

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