Le président de Melilla, Juan José Imbroda, impute au Maroc la pression exercée par les «milliers et milliers» de porteurs qui traversent la frontière pour vendre des marchandises, au niveau des postes-frontaliers qui séparent le Maroc de l'Espagne, d'après l'agence Efe.
Le responsable estime que les autorités marocaines «ne mettent pas d'ordre» du côté de leur frontière. Il fait référence à la bousculade survenue ce matin, qui a coûté la vie à une personne et en a blessé 13 autres.
Avant l'annonce du décès d'un porteur de 39 ans, Juan José Imbroda a rejeté la version de ceux qui recherchaient la responsabilité du côté espagnol de la frontière, accusant le délégué du gouvernement à Melilla, Abdelmalik El Barkani, ou les forces de sécurité de l'Etat. Juan José Imbroda a admis que les autorités espagnoles et le ministère de l'Intérieur peuvent commettre des erreurs, «mais si le Maroc mettait de l'ordre, cela n'arriverait pas».
«Il y a des milliers et des milliers de personnes qui veulent entrer à Melilla. Si vous ne mettez pas de l'ordre et les laissez près de la clôture frontalière, il y aura d'autres morts», a-t-il ajouté, convaincu que «peu d'incidents surviennent» malgré la pression accumulée sur d'autres passages frontaliers, qui connaissent parfois une affluence allant jusqu'à 10 000 personnes.
Le responsable considère que le Maroc devrait mettre en place «les bonnes clôtures et les bons agents», ainsi que l'Espagne le fait au niveau de certains endroits qui concentrent une affluence particulièrement importante.