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Maroc-Algérie : La rivalité du couscous derrière le conflit du Sahara occidental

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Photo d'illustration. DR
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Le couscous est-il algérien ou marocain ? «Derrière la banalité d’une préférence culinaire, se tisse en toile de fond la rivalité régionale entre les deux pays», écrit l'édition francophone du média russe Sputnik.

L'Algérie avait annoncé, dès l'été 2016, son intention de faire accéder ce plat national à la reconnaissance mondiale, au même titre que le «washoku» japonais ou «le repas gastronomique» des Français. Une annonce visiblement restée lettre morte : «Le couscous n'est pas inscrit sur la liste du patrimoine immatériel (de l'Unesco). L'Algérie n'a présenté aucune demande en ce sens», a déclaré à Sputnik Monia Adjiwanou, du département de l'Information publique de l'Unesco.

A l'origine de cet élan, un argument «archéologique» avancé par le Centre algérien de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques (CARAPE). D'après son directeur, Slimane Hachi, de récentes fouilles effectuées dans une grotte du côté d'Akbou (Kabylie) avaient permis de retrouver des graines de blé datées à plus de 4 200 ans.

Sauf que derrière cette apparente querelle culinaire, se profile évidemment le conflit autour du Sahara occidental. «Preuve qu'on est loin de faire tout un plat autour d'une question banalement culinaire, des sites pro-sahraouis s'en mêlent», rappelle Sputnik.

D'après le journaliste Farid Mokdad, auteur d'un article titré «Le couscous, ou l'histoire ancestrale d'un grain magique», l'invention de ce plat en Afrique du Nord remonte à la fin de la période romaine. «Les Amazighs furent les premiers à faire cuire à la vapeur les semoules de blé et d'orge. Ils amélioraient ainsi le traitement des graines, jusque-là utilisées seulement pour la confection de bouillie et de pain.»

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