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Grand Angle  

Casablanca : Badr Bouzoubaâ dévoile ses portraits à l'Institut français

Avec «Faces Project», le jeune photographe veut contrer la sublimation de l’image dans la société actuelle.

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L'exposition «Faces Project» a lieu jusqu'au 28 février 2018 à la galerie 121 de l'Institut français. / Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi
Temps de lecture: 2'

Après avoir fait beaucoup parler de lui sur les réseaux sociaux, Badr Bouzoubaâ a enfin exposé «Faces Project», hier à l’Institut français de Casablanca. Le photographe a présenté plusieurs portraits avec un décor minimaliste pour «mettre à nu» l’individu évoluant dans «des sociétés anxiogènes» et «percer ce qui fait respirer et ‘vivre’ chacun de nous», lit-on dans la présentation de l’exposition. Celle-ci durera du 17 janvier au 28 février à la galerie 121 de l’Institut français.

Les portraits présentent la même scénographie : des personnes au regard rivé vers l’objectif, avec une expression neutre «afin de laisser échapper ce qui est indicible, ce qui est incontrôlable en nous. Tout ce que nous voulons voiler dans la société, qui nous dicte quoi faire, comment agir, sort de manière instinctive. Il en résulte des clichés d’hommes et de femmes libérés de tout artifice», indique la même source. Avec son «Faces Project», Badr Bouzoubaâ dévoile les qualités, défauts et maladresses – ce qui fait le charme de chacun – des personnes qu’il photographie.

Réseaux sociaux et sublimation de l'image de chacun

«Le projet porte sur le rapport que nous entretenons tous avec notre image dans la société d’aujourd’hui», déclare le photographe à Yabiladi, soulignant en l’occurrence la sublimation actuelle à travers les selfies et les photographies qui abondent sur les réseaux sociaux. «Des filtres par-ci, des effets par-là… Bref, tout ce qui peut nous montrer au meilleur de notre forme physique et psychique. Instagram, Twitter, Facebook, Snapchat… La génération 2.0 ne jure que par ça pour exister dans une société en pleine mutation.»

«Faces Project» n’était pas prémédité. L’idée est «née suite à une expérimentation de lumière que je faisais avec des amis dans mon studio», confie le jeune homme. «J’ai remarqué que lorsque les gens posent de manière neutre, sans faire de grimaces, sans sourire ou même sans essayer de jouer le mec cool, il y a quelque chose de naturel et de très beau qui émane de ces portraits. Après ça, mes amis ont commencé à les poster sur les réseaux sociaux, ce qui a suscité l’intérêt de plusieurs personnes qui m’ont contacté pour vivre l’expérience. C’est ainsi que j’ai pensé à en faire un projet», ajoute Badr Bouzoubaâ.

Le projet est un «work in progress» ; Badr Bouzoubaâ continue l’aventure en enrichissant ses portraits avec davantage de photographies, dans le même style minimaliste en noir et blanc. A partir du 27 janvier à l'Institut français de Casablanca, les curieux pourront donc «[se] faire tirer le portrait».

Aperçu de l'exposition de Badr Bouzoubaâ. / Ph. Mehdi Moussahim - YabiladiAperçu de l'exposition de Badr Bouzoubaâ. / Ph. Mehdi Moussahim - Yabiladi

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