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Grand Angle

Congrès du PSU : le timing de la fusion au sein de la FGD divise

Le PSU de Nabila Mounib inaugure la saison des congrès partisans. La secrétaire générale est largement favorite pour rempiler à la tête de sa formation politique dans la perspective d'une fusion au sein de la Fédération de gauche démocratique. Une option dont les délais divisent les camarades.

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Nabila Mounib est favorite pour rempiler à la tête de sa formation politique. /Ph. Courtesy Le Desk
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Le PSU organise son 4ème congrès les 19, 20 et 21 janvier. La séance d’ouverture aura lieu demain à partir de 17h30 au théâtre Mohammed VI de Rabat, tandis que Bouznika accueillera la suite des travaux.

Le parti tient à maintenir sa fibre contestatrice. A l’image de son soutien aux marches du Mouvement du 20 février, il appuiera cette année les «Hiraks populaires et les mouvements de protestations» à travers le Maroc, ainsi que l’indique le thème de son congrès. D’ailleurs, certaines voix du comité d’organisation avancent la programmation d’un discours du père de Nasser Zefzafi lors de la séance inaugurale.

Nabila Mounib largement favorite

Trois plateformes se disputent l’adhésion des 900 congressistes. «Nouvel horizon», conduite par Nabila Mounib et bénéficiant du soutien de la majorité des membres du bureau politique, tient le haut du pavé. Le document a connu, récemment, la défection de 8 signataires, qui ont cependant été rapidement remplacés par d’autres.

Deux autres plateformes sont aussi en lice: «Parité», portée par le Tétouanais Ahmed El Khomsi, l’un des membres fondateurs de l’Organisation de l’action démocratique populaire (OADP) et «Changement démocratique», une initiative de militants originaires de Ouarzazate et Kalaat Sraghna, peu connus sur la scène nationale. Pour rappel, le PSU est la seule formation au Maroc qui autorise la création de courants.

C'est surtout le timing de l’annonce de la dissolution du PSU et sa fusion au sein de la Fédération de la gauche démocratique qui divise. La secrétaire générale, appuyée en cela par d’autres figures issues de l’OADP, appelle à prendre du temps avant de prononcer les vœux de mariage avec le CNI et le PADS. Mme Mounib et les siens seraient plutôt favorables à une telle entreprise, mais avant la tenue des législatives de 2022.

D’autres voix au sein du PSU, notamment celles ayant milité dans les petits partis avant l’intégration en 2002 dans la Gauche socialiste unifiée (GSU), plaident pour une fusion à l'horizon d'un an.

Les anciens de l’OADP pourraient ainsi répéter les erreurs commises à la création de la GSU et demandent du temps. Ces divergnces ne devraient pas cependant influencer le cours du congrès, sachant que Nabila Mounib est largement favorite pour rempiler pour un second mandat. Les prétendants à lui faire de l’ombre ne se bousculent pas au portillon.

Mais au-delà de ces bisbilles internes, le véritable enjeu pour le PSU et sa secrétaire générale est de réussir à convertir la sympathie dont bénéficie la formation politique au Maroc et à l’étranger en nombre de voix et de sièges au sein des collectivités locales et dans les deux Chambres du Parlement.

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